Chtokman: le français Total obtient des pouvoirs étendus (Kommersant)

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MOSCOU, 29 août - RIA Novosti. Le groupe français Total partagera avec Gazprom tous les risques relatifs à la mise en valeur du gisement de Chtokman, mais pourra extraire à son compte jusqu'à 300 milliards de mètres cubes de gaz. Il versera pour cela près de 800 millions de dollars tout en acquérant de vastes pouvoirs d'administration. Tel est le schéma d'intégration de Total dans le projet du plus grand gisement russe de condensat de gaz dont Kommersant a pris connaissance. En octobre, les autres candidats étrangers se verront proposer les mêmes conditions, mais avec des pouvoirs d'administration limités. Les experts estiment que les nouveaux investisseurs pourraient ainsi renoncer à leur participation au projet Chtokman.

"Les conditions proposées à Total diffèrent fortement de celles qui ont été proposées plus tôt à d'autres participants au projet. Il s'agit de paramètres économiques, et non politiques", a expliqué un responsable de Gazprom. Total pourrait inscrire à son bilan 25% des 1.220 milliards de mètres cubes de gaz qui doivent être mis en valeur lors de la première phase du projet. Selon une source familière des modalités du contrat conclu entre Gazprom et Total, les Français verseront au monopole gazier russe "une certaine somme" au-delà des investissements nécessaires contre cette possibilité d'extraire le gaz à son compte, même si Total et Gazprom évitent le terme de "compensation".

"Les ressources de gaz de la catégorie C1 et C2 coûtent entre 0,1 et 2,7 dollars le baril d'équivalent pétrole. En partant des données disponibles, Total devra payer 800 millions de dollars", a estimé Maxim Cheïne, de la compagnie d'investissement BrokerCreditService. "Mais puisque ce projet comporte beaucoup d'inconnues, la somme peut varier dans une fourchette de 300 millions", a souligné l'analyste. Une source au sein de Gazprom a confirmé que ces calculs étaient "proches de la vérité".

Total qui détient une minorité de blocage dans le projet a obtenu, selon Kommersant, le droit de prendre des décisions sur toute une série de questions à égalité avec Gazprom. D'autres partenaires pourraient acquérir jusqu'à 24% du projet (la short-list des candidats comporte encore les norvégiens Statoil et Hydro, qui doivent fusionner, et l'américain ConocoPhillips), mais ne jouiront jamais de tels pouvoirs. Pour Konstantin Batounine, analyste de la banque Alfa-Bank, les étrangers pourraient en ce cas renoncer à entrer dans le projet Chtokman, bien que ce dernier leur promette de juteux bénéfices. Une source au sein d'une compagnie candidate partage cet avis. En tant que premier producteur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) et un des principaux producteurs de gaz sur le plateau continental, Total est capable à lui seul de fournir toutes les technologies nécessaires, a constaté Maxim Cheïne.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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