En 2005, l'ex-patron du géant pétrolier russe Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, avait fait l'objet d'un procès retentissant sur l'accusation de fraude et d'évasion fiscale à grande échelle et avait été condamné à huit années de prison. En 2003, Mikhaïl Kassianov, alors chef du gouvernement fédéral russe, avait figuré parmi les fonctionnaires d'Etat très peu nombreux à émettre publiquement des doutes quant au bien-fondé de la mesure d'intervention préventive appliquée à Mikhaïl Khodorkovski (garde à vue -ndlr).
"C'est un autre "dossier Khodorkovski" à cette différence près que l'envergure en est moins importante", a notamment déclaré le candidat à la présidentielle de mars 2008 Mikhaïl Kassianov.
Fin juillet dernier, Mikhaïl Goutseriev a annoncé vouloir céder le contrôle de sa société Roussneft aux structures du holding Basic Element appartenant à Oleg Deripaska. Toujours fin juillet, une source à Basic Element a fait savoir à RIA Novosti que ce holding se proposait d'acheter la société de conseil MK-Analitika, créée par Mikhaïl Kassianov en 2005.
Quoi qu'il en soit, Mikhaïl Kassianov ne croît pas que la traque dont fait l'objet l'ancien patron de Roussneft soit une forme de pression sur l'ensemble du business russe. Selon l'ex-premier ministre de la Fédération de Russie, c'est tout simplement le signe que le pouvoir n'acceptera pas qu'on déroge aux "règles du jeu" établies une fois pour toutes.
Le tribunal intermunicipal Tverskoï de Moscou a prononcé la mise aux arrêts par contumace de l'ex-patron du groupe pétrolier russe Roussneft, Mikhaïl Goutseriev. On lui impute les "activités illégales" de ses filiales et il est accusé d'évasion fiscale. Mikhaïl Goutseriev se trouve à présent à l'étranger et est sous mandat d'arrêt international.
