Coup d'envoi de la campagne électorale la plus prévisible de la Russie postcommuniste (Kommersant)

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MOSCOU, 3 septembre - RIA Novosti. La première des deux campagnes électorales fédérales commencera demain (mardi), après la publication dans le quotidien Rossiïskaia gazeta du décret signé dimanche par Vladimir Poutine sur la fixation des élections à la Douma (chambre basse du parlement russe).

La réponse à la question principale est déjà connue : le parti Russie unie remportera une victoire convaincante et recevra plus de moitié des sièges à la chambre basse. Cependant, les experts politiques essaient de deviner l'intrigue des élections législatives.

Nikolaï Petrov, membre du conseil scientifique du Centre Carnegie de Moscou : Il y a deux intrigues. Premièrement, le Kremlin ne se comporte pas comme il l'a toujours fait : il mise non pas sur la machine politique, mais sur les compagnies publiques. Le Kremlin n'a pas besoin des gouverneurs qui pourraient, en bénéficiant d'instruments administratifs, assurer au pouvoir le résultat escompté. Il mise sur les monopoles publics qui peuvent déléguer au pouvoir des centaines de représentants. Deuxièmement, le résultat de Russie unie montrera dans quelle mesure nous sommes proches de la variante adoptée au Kazakhstan.

Gleb Pavlovski, président de la Fondation pour une politique efficace : En fonction du nombre de sièges reçus au parlement, le rôle de Russie unie peut aussi bien se renforcer que s'affaiblir. Le scénario de nos élections rappelle par certains points celui de l'Ukraine où il est également évident que le Parti des Régions arrivera en tête, mais, s'il ne reçoit pas la majorité absolue, ce sera équivalent à une défaite.

Mark Ournov, président de la fondation Expertise : Les sondages du Centre Levada d'étude de l'opinion publique montrent que seuls les partis du pouvoir sont représentés à la Douma, même Vladimir Jirinovski (Parti libéral-démocrate de Russie) est au bord de la barre des 7%. Cela étant, le pouvoir peut décider de rejeter le "menu fretin" et de passer au système à deux partis.

Dmitri Orechkine, président du groupe Merkator : Tout est prévisible. L'intrigue ne réside que dans la question de savoir à quel point les législatives seront honnêtes. Les magouilles sont toujours possibles, l'essentiel est d'assurer qu'elles ne dépasseront pas la norme admissible. A mon avis, Russie unie recueillera 40% des voix, 50 % seraient exagérés.

Dmitri Orlov, expert politique : J'estime que l'Autre Russie, l'Union démocratique du peuple de Russie et d'autres essaieront de mettre en doute les élections dans leur ensemble. Mais la lutte pour la deuxième place entre le KPRF (Parti communiste de la Fédération de Russie) et Russie Juste sera l'intrigue principale. En ce moment, le KPRF a plus de chances de se classer deuxième. Il recueillera probablement 15 à 17% des voix, le parti Russie Juste, 12 à 14%.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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