"Il va sans dire que l'officialisation directe de la question des sanctions économiques pour pollution est complexe, mais un tel mécanisme d'évaluation des préjudices écologiques portés aux systèmes hydrographiques peut, et selon nous doit être introduit dans l'Accord sur l'utilisation et la surveillance des ressources fluviales transfrontalières", a déclaré M. Troutnev lors d'une conférence de presse organisée à Pékin par RIA Novosti au Centre russe d'information. Selon lui, dans une telle perspective, la question des dédommagements s'impose.
"Nous n'avons pas à ce jour réussi à concerter nos positions", a déclaré le ministre.
M. Troutnev a participé à la dernière réunion de la commission russo-chinoise de coopération en matière de protection de l'environnement qui s'est tenue à Pékin.
Le ministre a cependant souligné que la Russie ferait tout son possible pour que la signature de l'accord intergouvernemental ait lieu avant fin 2007, bien que la Chine n'ait pas encore manifesté son accord concernant ces dates.
Il a fait remarquer que le ministère chinois des Ressources hydrographiques se montrait très réservé en ce qui concerne la préparation de l'accord. "A mon avis, cette retenue correspond à l'absence de réponses précises à des questions précises", a ajouté M. Troutnev.
Il a rappelé que le président de la République populaire de Chine Hu Jintao s'était auparavant dit prêt à signer cet accord. M. Troutnev a à cet égard souhaité que les fonctionnaires chinois "exécutent les directives de leur dirigeant".
Le ministre a souligné que la préparation de l'accord ne "s'avère en aucun cas une ingérence dans les affaires intérieures, étant donné que les normes écologiques et les règles d'exploitation des systèmes hydrographiques sur le territoire chinois sont l'oeuvre du gouvernement chinois".
"Ce qui nous intéresse, c'est l'état dans lequel ces systèmes hydrographiques traversent la frontière russe", a-t-il conclu.
