C'est le ministère nord-coréen des Affaires étrangères qui a annoncé lundi la décision des Etats-Unis de retirer la Corée du Nord de leur liste des Etats soutenant le terrorisme.
Le week-end dernier, des diplomates américains et nord-coréens ont mené à Genève des négociations de deux jours qui ont porté, entre autres, sur cette question précise. Les deux parties ont exprimé à l'issue des discussions genevoises leur satisfaction quant aux résultats obtenus.
"Cette exclusion de la liste des sponsors du terrorisme a été rendue possible grâce au bon sens manifesté par Pyongyang sur la question de son programme nucléaire", a souligné M. Konovalov.
Et d'ajouter que cette décision des Etats-Unis donne à la Corée du Nord une possibilité potentielle de développer ses rapports économiques avec le monde extérieur. "Et c'est ce qui compte le plus à présent pour la Corée du Nord", a avancé l'expert.
Selon le président de l'Institut d'évaluations stratégiques, décidant de retirer Pyongyang de sa liste des financeurs du terrorisme, Washington donne en fait le feu vert à la coopération avec la Corée du Nord aussi bien pour des sociétés américaines que pour des compagnies d'autres pays étrangers.
La décision des Américains permettra d'en finir avec ce difficile isolement économique dans lequel la Corée du Nord se trouve à présent ou, du moins, donnera un coup d'envoi à ce processus, a supposé M. Konovalov.
"Avec la fin progressive de l'isolement économique, l'existence même du régime de Kim Jong-il (dirigeant nord-coréen) sera de plus en plus problématique, alors que les chances que la Corée du Nord devienne un pays normal augmenteront", a poursuivi l'expert.
"L'isolement économique, c'est ce qui est le plus dur pour la Corée du Nord qui oscille en permanence entre la famine et le froid", a relevé en conclusion Alexandre Konovalov.
