M. Hajek, arrivé en Russie à la tête d'une délégation du CPT, a rencontré les responsables du Service fédéral russe de l'application des peines (FSIN).
Selon un porte-parole du FSIN, le président du comité anti-torture du Conseil de l'Europe a constaté que non seulement ce service fédéral était enclin à coopérer et à s'entendre avec les instances d'inspection du CE, mais que ces dernières années, il avait même considérablement amélioré les conditions de détention préventive et pénitentiaire.
"Notre coopération avec le FSIN a toujours été excellente", a fait remarquer M. Hajek. "Nos vues peuvent diverger, mais l'essentiel, c'est que nous coopérons et que nous parvenons mutuellement à nous entendre", a-t-il ajouté. Les membres de la délégation du CE ont également constaté que les conditions de détention en Russie se rapprochaient des normes européennes.
Il n'en reste pas moins que des différences fondamentales persistent entre les systèmes pénitentiaires de l'Europe et de la Russie. Elles résultent tout d'abord des divergences en matière de législation. Ainsi, en Europe, les condamnés purgent leur peine en prison, tandis qu'en Russie, la plupart d'entre eux sont détenus dans des colonies pénitentiaires.
En matière de détention provisoire, la différence entre l'Europe et la Russie tient aux particularités de la législation russe qui interdit la détention des suspects dans des cellules individuelles.
En outre, la délégation du comité du Conseil de l'Europe a examiné les mesures adoptées, dans le système pénitentiaire, pour combattre des maladies aussi importantes sur le plan social que la tuberculose et le sida, et a pris connaissance des conditions de travail des médecins dans les centres de détention en Russie, a indiqué le service de presse du FSIN.
