Au cours de la dernière saison les cours céréaliers (en Russie) avaient déjà connu une hausse notable, et si ceux-ci augmentent encore "cela aura lieu en raison de certaines tendances sur le marché mondial, et pas autrement", a-t-il indiqué.
Selon lui, le monde va bientôt avoir à faire face à des "problèmes céréaliers", mais "cela profite à la Russie" dont la récolte 2007 est attendue au niveau de l'année dernière.
"Cela veut dire que nous couvrirons la totalité de nos besoins intérieurs et que nous pourrons encore exporter", a rappelé l'expert, précisant que les exploitants agricoles russes projettent de vendre cette année à l'étranger 10 millions de tonnes de grains.
"La conjoncture internationale extrêmement favorable aidant, nous les vendrons à un bon prix", a estimé Arkadi Zlotchevski.
S'agissant de l'ingérence de l'Etat qui cherche à freiner la hausse des prix du pain, l'expert a estimé que cette intervention aurait un sens uniquement au cas où ces prix seraient trop élevés. En juin et en juillet, les prix sont montés sur un an de 1,7% et de 5,2% respectivement, selon le ministère russe du Développement économique, sur fond d'une hausse de 20% sur les marchés internationaux.
En mai et en juin, la Russie a connu une forte sécheresse dans ses principaux greniers, dont le Kouban, la Volga et la Zone des Terres noires et qui a détruit entre 30% et 50% de la future récolte.
Au 3 septembre, les exploitations agricoles russes ont rentré des céréales sur 27,9 millions d'ha (62,1% des prévisions). La récolte globale, compte tenu de la météo et des taux de moisson, est attendue à hauteur de 76 millions de tonnes, contre 78,4 millions de tonnes en 2006, selon le ministère de l'Agriculture.