Ainsi, Moscou a de nouveau été accusé la semaine dernière d'une prétendue violation de l'espace aérien géorgien dans les gorges de Kodori, par un avion russe qui aurait été ensuite abattu par la DCA géorgienne. Après un accident de la route impliquant un véhicule local dans le district de Zougdidi, la police géorgienne a arrêté des soldats de la paix russes des Forces collectives de maintien de la paix stationnées dans la zone du conflit abkhazo-géorgien.
Les actions antirusses de Tbilissi s'accompagnent d'efforts énergiques déployés en vue d'adhérer à l'OTAN. La militarisation du pays a pris une ampleur inouïe.
Le gouvernement géorgien a pris la décision d'accroître de nouveau le budget du ministère de la Défense en 2007, de 182,9 millions de dollars. C'est déjà le deuxième accroissement du budget militaire de la Géorgie depuis trois mois. D'abord, le budget géorgien pour 2007 prévoyait d'affecter 293,3 millions de dollars aux dépenses militaires. En juin dernier, le budget militaire a presque doublé pour atteindre 545,9 millions de dollars. Si le parlement géorgien soutient les propositions du gouvernement en ce sens, il atteindra 730 millions de dollars.
L'augmentation du financement du ministère de la Défense s'effectue dans le cadre d'un nouvel accroissement général du budget d'Etat de la Géorgie pour cette année, de 271,1 millions de dollars. En fin de compte, le budget total constituera environ 2,2 milliards de dollars, dont plus d'un tiers sera consacré aux dépenses militaires.
La population et les hommes politiques issus de l'opposition sont de plus en plus mécontents de la militarisation de la Géorgie. Salomé Zourabichvili, leader du parti la Voie de la Géorgie, a déclaré à ce titre: "Je ne connais aucun pays au monde qui dépense plus d'un tiers de son budget pour la défense. Qu'on nous dise avec qui nous avons l'intention d'entrer en guerre, pour que nous puissions nous préparer à la guerre".
L'Occident fait mine de ne pas s'en apercevoir. Le régime actuel de Tbilissi convient très bien, on ne sait pourquoi, aux Etats-Unis et à l'OTAN qui feront probablement tout leur possible pour que Mikhaïl Saakachvili reste au pouvoir.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
