Schröder annonce la fin de sa carrière politique sur un air de retour (Novye Izvestia)

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MOSCOU, 10 septembre - RIA Novosti. L'ancien chancelier d'Allemagne et président du comité des actionnaires de la compagnie Nord Stream (Gazoduc nord-européen) Gerhard Schröder a présenté samedi à Moscou ses mémoires intitulées "Décisions. Ma vie en politique". Prenant la parole devant les analystes politiques russes, l'ex-chef du gouvernement allemand a annoncé l'achèvement de sa propre carrière politique. Il a, il est vrai, enchaîné tout de suite sur une série de déclarations purement politiques. D'ailleurs, le fait même de l'édition de ses mémoires en Russie ne peut pas être considéré comme son éloignement de la "grande politique", d'autant que la préface de ce livre a été écrite par le vice-premier ministre russe Dmitri Medvedev.

Après avoir écouté les différents avis sur son livre, Gerhard Schröder a entamé une série de déclarations politiques acerbes.

Il a émis un avis très négatif sur les projets de déploiement du système américain de défense antimissile en Europe de l'Est, exprimant une inquiétude particulière face au projet de construction d'un ouvrage de ce genre sur le territoire de l'ex-RDA. Il a invité les dirigeants de la République tchèque et de la Pologne à se guider sur les intérêts de tous les pays d'Europe et à ne pas cantonner le problème des missiles à leurs rapports bilatéraux avec l'Amérique. Bien plus, l'ex-chancelier a recommandé aux nouveaux membres de l'Union européenne d'abandonner d'urgence cette politique "étroite d'esprit", car l'Europe unie pourrait bien devenir otage de leurs "intérêts nationalistes". En ce qui concerne l'Allemagne, Gerhard Schröder a vanté les mérites du ministre actuel des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, pour le "rapprochement par entrelacement", principe fondamental des actions du cabinet d'Angela Merkel, à l'égard de la Russie. Mais, en même temps, il a jugé nécessaire (entre autres, pour Berlin) de reconnaître le fait que la défense antimissile américaine était "politiquement dangereuse", car la mise en oeuvre de ce programme entraînerait "l'isolement de la Russie, ce qui n'est pas dans l'intérêt de l'Europe".

Gerhard Schröder a également évoqué les problèmes qui avaient suscité des désaccords avec Moscou lorsqu'il était chef du gouvernement allemand, par exemple, le problème du Kosovo, bien qu'il proclame dans son livre la priorité des "problèmes ouvrant une porte sur l'avenir" sur les problèmes d'importance conjoncturelle. Selon Gerhard Schröder, l'Union européenne doit prendre une décision qui ne soit pas dirigée contre le président serbe actuel Boris Tadic. Rien de plus. L'ex-chancelier n'a cependant pas indiqué le moyen "d'ouvrir une porte sur l'avenir" pour le Kosovo, à cause duquel l'Allemagne avait été entraînée en 1999, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, dans des actions militaires de grande envergure sur le territoire de l'Europe (bombardement de la Yougoslavie).

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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