"On peut s'attendre à ce que certains membres du Conseil de sécurité de l'ONU proposent que le Conseil de sécurité adopte dans l'immédiat une nouvelle résolution sur des sanctions à cause du programme nucléaire iranien", a notamment indiqué l'ambassadeur russe à l'ONU, intervenant mercredi lors d'un duplex organisé par RIA Novosti.
Comme l'a fait remarquer M. Tchourkine, la Russie est opposée à la pratique selon laquelle un pays introduit de nouvelles sanctions s'ajoutant aux sanctions déjà en vigueur du Conseil de sécurité de l'ONU.
Et de rappeler que les précédentes résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iran admettaient des sanctions éventuelles contre ce pays si Téhéran ne suspendait pas ses activités d'enrichissement d'uranium.
"Mais qu'est-ce qui nous oblige à le faire à ce moment même? Le problème ne consiste pas à adopter des sanctions, car on peut adopter des résolutions sur des sanctions, l'une après l'autre, mais il reste à savoir si cela facilitera la solution du problème exceptionnellement compliqué qu'est celui du programme nucléaire iranien", a souligné le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a d'ores et déjà adopté par deux fois des résolutions sur des sanctions à l'encontre de l'Iran en raison du refus de Téhéran de suspendre ses travaux d'enrichissement d'uranium.
Les Etats-Unis, qui accusent l'Iran de mettre au point une arme nucléaire sous couvert du programme de développement du nucléaire civil, ont été le principal promoteur de ces résolutions.
Quoi qu'il en soit, Téhéran insiste sur le caractère exclusivement pacifique de son programme nucléaire.
Les représentants de la Russie, de la Chine, des Etats-Unis et de la "troïka européenne" (France, Allemagne et Grande-Bretagne) discuteront le 21 septembre prochain de l'éventualité de nouvelles sanctions contre l'Iran.
