Zapatero attendu en Russie (Nezavissimaïa Gazeta)

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MOSCOU, 24 septembre - RIA Novosti. Le 28 septembre prochain, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero doit se rendre en Russie pour une visite d'une journée. Tout porte à croire qu'il entend aborder à cette occasion des problèmes aussi bien bilatéraux qu'internationaux.

Avec le renforcement du rôle de l'Union européenne dans le monde, la politique étrangère de Madrid orientée sur Bruxelles a fait passer l'Espagne du statut de puissance régionale à celui d'acteur global, estiment de nombreux chercheurs russes, d'autant plus que celle-ci jouit de plus de liberté au sein de l'UE qu'en tandem avec la Maison Blanche.

Piotr Iakovlev, directeur du Centre d'études ibériques auprès de l'Institut de l'Amérique latine (Académie russe des sciences), constate de la part de Madrid un refus de l'orientation unilatérale sur les Etats-Unis, suivie auparavant par le gouvernement de droite de José Maria Aznar, au profit d'un "retour à l'Europe", qui passe par une prise en compte des avis de Paris et de Berlin. L'alignement inconditionnel du prédécesseur de M. Zapatero sur la politique de la Maison Blanche sur tous les sujets et dans toutes les régions avait nettement affaibli les positions de Madrid même en Amérique latine et dans les pays arabes, pôles traditionnels des intérêts espagnols. En effet, pourquoi ces derniers devraient parler à des subordonnés, quand ils peuvent régler leurs affaires avec le patron?

La Russie et l'Espagne, qui ont célébré début 2007 le 30e anniversaire du rétablissement de leurs relations diplomatiques, sont satisfaites de l'évolution des échanges bilatéraux et ont intérêt à les élargir. M. Zapatero avait avancé sa première visite à Moscou, en décembre 2004, de cinq mois par rapport au calendrier initial. De son côté, le président russe Vladimir Poutine a effectué en 2006 une visite d'Etat à Madrid. En outre, les deux leaders se sont rencontrés à nombreuses reprises dans le cadre de forums internationaux.

On attribue à M. Zapatero l'idée que "plus la Russie est proche, plus le monde est stable". Le premier ministre espagnol a également prôné une alliance stratégique avec la Russie. Sans Moscou, les Espagnols ne voient pas d'issues possibles aux crises proche-orientale et iranienne. Il n'y a que le quotidien de droite ABC qui s'est demandé récemment, feignant l'étonnement, pourquoi M. Zapatero se rendait à nouveau en visite à Moscou, alors que Berlin, Paris et Londres soulignaient leur retenue et leurs préoccupations face à un comportement imprévisible et autoritaire de Vladimir Poutine.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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