Corruption: la Russie côtoie le Togo et la Gambie selon Transparency International (Gazeta)

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MOSCOU, 27 septembre - RIA Novosti. Dans l'Indice 2007 de perceptions de la corruption publié par l'ONG Transparency International (TI), la Russie a été classée 143e (chutant de 22 places), et se trouve désormais au niveau du Togo et de la Gambie, constate jeudi le quotidien Gazeta.

Elena Panfilova, directrice de la filiale russe de l'organisation, s'attend à des accusations de manque d'objectivité de la part des hommes politiques russes.

L'Indice de perceptions de la corruption (IPC) est une sorte de sondage des sondages. Celui de 2007 est rédigé sur la base de 14 études et classe les pays selon une échelle allant de 0 (pays le plus corrompu) à 10 (probité élevée). La Russie occupe cette année le 143e rang (sur 180), qu'elle partage avec la Gambie, l'Indonésie et le Togo. La note IPC est de 2,3, ce qui témoigne, selon TI, du caractère structurel du problème de la corruption en Russie. Les Etats-Unis sont classés 20e. Le Danemark, la Finlande et Singapour sont les pays les moins corrompus.

Le cuisant échec de la Russie dans la lutte anticorruption est dû à une mauvaise mise en oeuvre des mesures annoncées en matière de lutte contre les malversations, estiment les experts de TI.

"Les hommes d'affaires et experts dont l'avis a été pris en compte dans l'IPC sont las d'une rhétorique anticorruption excessive qui n'est pas confirmée dans les faits. D'où un tel résultat", avance Mme Panfilova.

Interrogée sur les résultats du travail du gouvernement de Mikhaïl Frakdov en matière de lutte contre la corruption, l'analyste a déclaré qu'il n'y avait pas de résultat. La période électorale est un gage du succès de tout le travail ultérieur dans le domaine de la lutte contre la concussion, a souligné la spécialiste. Si la tradition d'acheter des places sur les listes électorales se maintient, il ne sera pas question de pouvoir combattre la corruption, a-t-elle affirmé.

Evgueni Gontmakher, directeur scientifique du Centre de politique sociale, est d'accord avec les conclusions de TI sur le caractère structurel du problème de la corruption en Russie. Pour la combattre, il convient, selon lui, de diminuer le rôle de l'Etat dans la régulation des processus économiques et financiers. Imposer la déclaration de ses biens est pour lui une mesure insuffisante.

Le fait que la Russie a occupé une telle place sur la liste de Transparency International sera un problème supplémentaire à résoudre pour le nouveau premier ministre russe, Viktor Zoubkov. Dans la lutte contre les malversations, il a décidé de miser sur des personnes expérimentées et les méthodes administratives. Hier, le chef du gouvernement a annoncé que le service de contrôle fédéral des finances publiques (qu'il avait dirigé avant sa nomination), détaché du ministère des Finances, serait pourvu d'attributions en matière de lutte contre la corruption.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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