"Au cours des neuf premiers mois de l'année 2007, 417 personnes séropositives ont été détectées parmi les 2,3 millions de donneurs potentiels", a-t-il déclaré avant d'affirmer qu'au total 6.500 porteurs du virus du sida avaient été détectés ces cinq dernières années parmi les donneurs potentiels.
Alors que sous l'URSS 12 millions de personnes se présentaient chaque année dans les centres de transfusion sanguine, ce chiffre est tombé aujourd'hui à 4 millions, a fait remarquer M. Onichtchenko, qui estime que ce chiffre est deux fois moins élevé qu'il ne le faudrait.
M. Onichtchenko a en outre fait remarquer que la Russie devait abandonner la pratique de la transfusion directe du sang et de ses composants.
"A mon avis, moins on pratique de transfusions, mieux c'est, car le risque d'infection diminue", a-t-il affirmé.
Le chef des services sanitaires russes soutient l'initiative lancée par l'Organisation mondiale de la santé visant à renoncer progressivement à la pratique du don direct de sang ou d'organes, justifiant celle-ci par le risque que de nombreuses infections encore inconnues de la science passent de l'organisme du donneur à celui du récepteur.
En 20 ans, depuis le début de l'épidémie de sida, 67 cas de contamination par le sida ont été enregistrés suite à des dons, a indiqué M. Onichtchenko. Ceux-ci se sont produits selon lui dans des situations d'urgence vitale, sans quarantaine préventive des composants sanguins.
"Les deux personnes s'étendaient l'une à côté de l'autre et l'on procédait à une transfusion directement de veine à veine, sans réaliser aucun test au préalable", a-t-il expliqué.
