"Certains faits auxquels nous nous heurtons dans certains pays d'Europe de l'Est suscitent notre grand étonnement. Nous le savons, nier l'Holocauste dans certains pays d'Europe est passible de poursuites judiciaires, mais les autorités lettones et estoniennes encouragent ouvertement la glorification des nazis et de leurs acolytes. Ces faits passent inaperçus dans l'Union européenne", a indiqué le président russe en rencontrant mercredi les membres du Comité exécutif du Congrès juif européen.
Aucun criminel nazi n'a été puni en Estonie après son indépendance, a-t-il rappelé. "En Lettonie, le 16 mars, avec l'aval des autorités, les néo-nazis organisent tous les ans des rassemblements consacrés à l'"anniversaire" de la légion lettonne des Waffen SS", a noté Vladimir Poutine.
"Nous constatons également une position bizarre, proche de l'hypocrisie, de certaines structures européennes sur le transfert du monument au Soldat libérateur à Tallinn", a déclaré le président russe.
Vladimir Poutine a fait ressortir la position des organisations juives des Pays baltes, lesquelles, selon lui, "se sont exprimées franchement, honnêtement et ouvertement sur cette question". "Je tiens à leur exprimer ma reconnaissance", a-t-il dit.
A titre d'autre exemple de montée des tendances nazies, Vladimir Poutine a parlé des tentatives de certaines forces politiques en Ukraine qui "cherchent à blanchir les membres de l'Organisation des nationalistes ukrainiens et de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne, responsables de massacres massifs de Juifs en Ukraine", a indiqué le président russe.
La Russie, a poursuivi Vladimir Poutine, tient en grande estime le travail mené par les communautés juives en vue de préserver la vérité historique sur l'Holocauste et les autres crimes nazis, ainsi que sur l'exploit des soldats morts en libérant l'Europe de la "peste brune".
