Poutine se rend à Téhéran malgré les rumeurs d'attentat

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Le président russe Vladimir Poutine a confirmé lundi son intention de se rendre à Téhéran pour un sommet des pays riverains de la mer Caspienne, en dépit des rumeurs de complot visant à l'assassiner.
WIESBADEN (Allemagne), 15 octobre - RIA Novosti. Le président russe Vladimir Poutine a confirmé lundi son intention de se rendre à Téhéran pour un sommet des pays riverains de la mer Caspienne, en dépit des rumeurs de complot visant à l'assassiner.

L'annulation du déplacement de Vladimir Poutine en Iran, programmé pour les 15 et 16 octobre, était attendue en raison du risque d'attentat en préparation contre le président russe annoncé dimanche par des médias russes se référant à des sources au sein des services secrets. Le Kremlin s'est borné dans un premier temps à déclarer que M. Poutine en était informé.

"Bien sûr, j'irai en Iran. Si je réagissais à toutes les menaces et suivais tous les conseils des services de sécurité, je ne serais jamais sorti de chez moi", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à Wiesbaden, en Allemagne, organisée à l'issue des consultations intergouvernementales russo-allemandes.

"Les services de sécurité doivent faire leur travail, et moi, comme Mme la chancelière fédérale (Angela Merkel) et nos autres collègues, je dois faire le mien", a affirmé M. Poutine.

Le chef du Kremlin a rappelé que son voyage à Téhéran avait été planifié il y a longtemps à l'occasion d'un sommet des pays riverains de la mer Caspienne.

"Ma rencontre avec les dirigeants iraniens sera aussi une occasion d'évoquer le programme nucléaire iranien", a précisé M. Poutine.

M. Poutine a par ailleurs insisté pour que le dossier nucléaire iranien soit traité de la même façon que le dossier nord-coréen, c'est-à-dire pacifiquement.

"Encore récemment, nous avons débattu avec émotion du programme nucléaire nord-coréen, et nous constatons aujourd'hui des changements positifs sur la péninsule coréenne. Dans ce dossier, nous avons fait preuve de patience en recherchant une solution, et nous l'avons trouvée", a-t-il indiqué.

"Nous pensons qu'il faut appliquer le même schéma dans le cas du programme nucléaire iranien. Intimider les dirigeants ou le peuple iraniens n'aura aucun effet. Croyez-moi, ils n'ont pas peur. On peut, et on doit rechercher une solution", a poursuivi M. Poutine, en estimant que la tâche était impossible sans le dialogue.

"Si nous avons une possibilité de maintenir des contacts directs, nous le ferons, a souligné le chef de l'Etat. Je compte sur un résultat positif, et la Russie est déterminée à collaborer avec ses partenaires américains et européens pour parvenir à cet objectif."

Le déplacement de Vladimir Poutine en Iran sera la première visite d'un chef d'Etat russe dans ce pays depuis plus de 60 ans.

Téhéran, qui ne cache pas son intention de maîtriser le cycle complet du combustible nucléaire, a entamé l'enrichissement de l'uranium. Les pays occidentaux craignent cependant que l'Iran ne puisse entrer en possession d'armes nucléaires et proposent de frapper ce pays de sanctions économiques. La Russie, elle, prône sur le dialogue et invite à engager pleinement tous les mécanismes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour lever toutes les préoccupations.

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