Selon les résultats d'un sondage du Centre Levada publiés mercredi, la majorité des Russes (42%) n'ont pas de réponse à la question de savoir s'il faut libérer Mikhaïl Khodorkovski. Le nombre de partisans de sa libération est passé de 19% en février 2007 à 22%, alors que ceux qui s'y opposent ne représentent plus que 32% des sondés, contre 42% à l'époque.
La proportion des Russes qui ne sont pas au courant de l'affaire Khodorkovski est passée de 7% en octobre 2005 à 22% aujourd'hui.
Les données du sondage montrent que les Russes restent, dans l'ensemble, indifférents face à Mikhaïl Khodorkovski et à l'affaire Ioukos. 54% des sondés estiment que le procès d'évasion fiscale le plus retentissant de ces dernières années, intenté pour non-paiement de plusieurs dizaines de milliards de dollars d'impôts, n'a pas, en fait, changé le monde des affaires en Russie. Cet avis est probablement aussi celui des 32% de personnes interrogées qui n'ont pu évaluer cette influence.
Cependant, le parquet prépare un deuxième procès en accusant les anciens responsables de la compagnie pétrolière de détournement de fonds et de blanchiment d'une somme record de plus de 22 milliards de dollars. C'est pourquoi le parquet exige que Mikhaïl Khodorkovski reste en détention, craignant qu'il ne fasse pression sur des témoins, ne s'enfuie à l'étranger ou ne fasse disparaître des preuves.
Plusieurs versions courent sur les raisons du démantèlement de Ioukos, qui a marqué la présidence de Vladimir Poutine. Une chose est évidente: il est bien plus difficile de clore cette affaire que de l'engager. Le problème du troisième mandat présidentiel est étrangement comparable, par sa complexité et l'absence de solution, à la question en suspens de la deuxième condamnation de Mikhaïl Khodorkovski.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.