Lundi, le ministère russe des Situations d'urgence a fait le bilan de la tempête qui s'était déchaînée la veille dans les mers Noire et d'Azov: quatre navires coulés, six autres échoués, deux pétroliers endommagés et une péniche en dérive. A la suite des naufrages, environ 6.800 tonnes de soufre et 1.300 tonnes de mazout se sont déversées dans l'eau.
"Les fractions lourdes du mazout se déposeront au fond de l'eau et finiront par constituer une source d'hydrocarbure dans la mer d'Azov. Cela entraînera une pénurie d'oxygène et portera un grave préjudice à la faune maritime", a indiqué M. Tchouprov.
"Cet accident atteste encore une fois que le transport de combustible par la mer n'est pas à l'abri d'un accident", a-t-il souligné. Selon lui, "il serait préférable de renoncer totalement à ces transports, car aucun procédé technique ne nous permet, pour le moment, de le faire en toute sécurité".
D'après la branche russe de Greenpeace, le naufrage de trois vraquiers chargés de soufre présente un danger tout aussi important que les fuites de mazout pour l'environnement.
De son côté, le coordinateur de Greenpeace Russie Alexeï Kisselev estime que le soufre sera facile à récupérer, car il se trouve dans des conteneurs
"Même si l'un de ces conteneurs se détruit, il ne se produira rien de grave, car une fois dans l'eau, le soufre ne réagira pas", a-t-il ajouté.
