"Nous entretenons de très bonnes relations personnes auxquelles je tiens beaucoup. Je considère M. Bush comme un partenaire fiable et honnête, et je ne suis pas d'accord avec ceux, en Russie comme en Amérique, qui contestent son honnêteté, voire ses compétences", a-t-il souligné.
Après les attentats du 11 septembre 2001, on a reproché à George W. Bush d'être incapable de garantir la sécurité des Américains. On l'accuse également d'avoir entraîné le pays dans la guerre en Irak, sans oublier la dette publique en hausse et les multiples scandales liés aux grosses entreprises.
Pour Vladimir Poutine, le président américain a une grande expérience humaine et professionnelle, et malgré son erreur en Irak il fait de son mieux pour défendre les intérêts des Etats-Unis.
Le chef du Kremlin s'est également souvenu de Bill Clinton, hôte de la Maison Blanche à l'époque où lui-même était premier ministre et pendant les premiers mois de sa présidence.
M. Poutine a affirmé qu'il n'oublierait jamais le soutien que lui avait apporté Bill Clinton pendant le sommet de l'APEC en Nouvelle-Zélande auquel il participait comme premier ministre russe "avec un avenir politique flou".
"Je me rappelle que M. Clinton s'est levé en plein dîner, a contourné la grande table qui réunissait beaucoup de leaders de l'APEC et s'est approché de moi pour me chuchoter à l'oreille: Volodia, veux-tu me suivre. Je ne m'y attendais pas. Quand je me suis levé, les autres collègues ont libéré le passage pour nous laisser sortir, et ils nous ont applaudis", s'est-il souvenu.
"Malgré les divergences de vues qui existent sur beaucoup de questions, de tels signes d'attention humaine et de bienveillance, la culture même des relations entre chefs d'Etat, c'est une alchimie particulière très importante", a souligné le locataire du Kremlin.
M. Poutine s'est félicité d'avoir des rapports tout aussi chaleureux avec l'ancien premier ministre italien Silvio Berlusconi, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel.
