A la tête du gouvernement, Poutine se concentrera sur les problèmes économiques et sociaux

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MOSCOU, 19 décembre - RIA Novosti. Le président russe Vladimir Poutine a affirmé que s'il devenait premier ministre à l'issue de l'élection présidentielle de mars 2008, il se consacrerait aux problèmes économiques et sociaux sans intervenir dans les domaines relevant de la compétence de son successeur.

"Je n'ai pas encore décidé si je devais postuler au poste de premier ministre", a-t-il affirmé dans une interview publiée mercredi par l'hebdomadaire américain Time qui avait interrogé le chef de l'Etat russe la semaine passée, soit avant le congrès du parti Russie unie où il a officiellement accepté de se mettre à la tête du gouvernement.

"Si je l'accepte, a-t-il poursuivi, je n'exercerai, dans les limites prévues par la Constitution et la législation russes, que les fonctions confiées au chef de gouvernement: je me consacrerai donc aux problèmes économiques et sociaux courants: les routes, les logements, l'enseignement."

Lundi dernier, le parti Russie unie, large vainqueur des élections législatives du 2 décembre dernier, a proposé la candidature du premier vice-premier ministre Dmitri Medvedev, un proche de Vladimir Poutine, à la présidence russe. M. Medvedev a à son tour proposé à M. Poutine de devenir son premier ministre s'il était élu, proposition que le locataire du Kremlin en exercice a officiellement acceptée.

Beaucoup de politologues se sont empressés de déclarer que M. Poutine, l'homme politique le plus populaire en Russie, resterait de facto le chef de l'Etat sous le jeune président.

Interrogé à ce sujet par le Time, Vladimir Poutine a rejeté ces affirmations.

"Les principales compétences politiques et administratives, dans les affaires militaires et internationales, doivent appartenir au président, et ce seront toujours les siennes", a-t-il affirmé.

Le chef de l'Etat a insisté sur l'inadmissibilité d'une redistribution des compétences entre le président et le gouvernement.

"La Russie est un pays qui, comme les Etats-Unis, a besoin d'un pouvoir présidentiel équilibré, mais fort. Je m'oppose catégoriquement à ce que les droits constitutionnels du président russe soient lésés. A mon avis, cela serait une très mauvaise chose", a estimé M. Poutine.

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