Géorgie-Russie: Tbilissi doit faire le premier pas pour améliorer les relations (Chevardnadze)

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C'est au président géorgien de faire le premier pas pour améliorer les relations entre Moscou et Tbilissi, a déclaré jeudi dans une interview à RIA Novosti l'ex-président de la Géorgie Edouard Chevardnadze.
TBILISSI, 20 décembre - RIA Novosti. C'est au président géorgien de faire le premier pas pour améliorer les relations entre Moscou et Tbilissi, a déclaré jeudi dans une interview à RIA Novosti l'ex-président de la Géorgie Edouard Chevardnadze.

Répondant à la question de savoir s'il existait une recette pour améliorer les relations entre la Géorgie et la Russie, M. Chevardnadze a fait remarquer que tout dépendait des leaders des deux pays.

"Des démarches réciproques s'imposent, et c'est le président géorgien qui doit faire le premier pas. Mais si Vladimir Poutine en prend l'initiative, cela jouera incontestablement en sa faveur et tout le monde constatera la magnanimité de cet homme", a indiqué l'ex-président géorgien, en ajoutant qu'il estimait très important que le président russe sortant reste, sous telle ou telle forme, l'homme numéro un en Russie.

"Il est soutenu par la majorité au parlement et respecté par le peuple. Et ce dernier ne connaît pas aussi bien Medvedev que Poutine. C'est pourquoi si Poutine devient premier ministre, il sera pratiquement le numéro un dans le pays. Quant à Medvedev, j'ai entendu dire que c'est un homme instruit, mais je ne le connais pas personnellement", a avoué M. Chevardnadze.

"On peut s'entendre avec Poutine malgré les actuelles relations compliquées entre la Russie et la Géorgie. Poutine est un homme de parole", a-t-il poursuivi.

Edouard Chevardnadze, ministre soviétique des Affaires étrangères (1985-1991), membre du Politburo du CC du Parti communiste de l'Union Soviétique (1985-1990). En 1992, il devient président de la République de Géorgie. Le 23 novembre 2003, l'opposition a lancé un ultimatum, exigeant sa démission. Le jour même, Chevardnadze a pris sa retraite.

Les relations entre Moscou et Tbilissi se sont brusquement aggravées en septembre 2006, suite à l'arrestation par les structures de force géorgiennes de quatre officiers du Groupe de troupes russes en Transcaucasie, soupçonnés d'espionnage.

En réponse à ces actes des autorités géorgiennes, l'ambassade russe à Tbilissi a cessé de délivrer des visas au citoyens de la Géorgie. La Russie a aussi rappelé son ambassadeur à Tbilissi. Dès octobre, la Russie a coupé toutes les liaisons postales et de transport avec la Géorgie.

Un nouveau regain d'aggravation des relations bilatérales a suivi la répression musclée des manifestations de l'opposition géorgienne du 7 novembre dernier. Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a accusé la Russie d'implication dans ces actions de protestation à Tbilissi et expulsé trois diplomates russes. La Russie a répondu par l'expulsion de trois diplomates de l'ambassade de Géorgie à Moscou.

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