La Russie invite ses partenaires à renoncer à leur idéologie dans la politique étrangère (Vremia novosteï)

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MOSCOU, 26 décembre - RIA Novosti. L'objectif principal du discours prononcé par Vladimir Poutine à la conférence internationale sur la sécurité qui s'est tenue en février dernier à Munich était de mettre l'accent sur le problème de la compréhension mutuelle et d'inviter tout le monde à ne pas s'accrocher aux stéréotypes datant de la guerre froide, époque où certains de nos partenaires occidentaux avaient cru qu'ils avaient "vaincu" et que la Russie avait "perdu", lit-on mercredi dans le quotidien Vremia novosteï.

D'aucuns se sont confortés dans l'idée que tout se produirait dorénavant dans le monde selon les règles de l'Occident. Le président et d'autres dirigeants russes ont maintes fois invité nos partenaires, au cours d'entretiens confidentiels, à renoncer à cette idéologie et à l'idéologie en général, ainsi qu'à se concentrer sur la réunion des efforts. Sans cela, il est impossible de venir à bout du terrorisme, du trafic de drogue, de la menace de prolifération (des armes de destructions massive), des épidémies et de la misère. On ne peut y parvenir qu'avec des recettes élaborées en commun, par l'ensemble des joueurs de l'arène internationale.

Il ne peut y avoir de solutions unilatérales, qu'il s'agisse du Kosovo, de l'Iran, du Liban ou du Proche-Orient dans son ensemble. Si l'on essaie de présenter la coopération internationale comme un processus où tout le monde s'aligne sur quelqu'un, cela conduira à l'aggravation des problèmes, et non à leur règlement.

D'autres événements importants qui se sont produits au cours de l'année qui se termine découlent, pour beaucoup, de la teneur du discours de Vladimir Poutine à Munich.

Nous avons longtemps essayé, au cours de consultations informelles, de persuader nos partenaires de ratifier le Traité FCE et de l'appliquer. Nous n'avons pas été entendus. Nous avons mis les points sur les "i" et le problème s'est dégagé du point mort. Il n'est pas encore résolu, il faudra déployer de nouveaux efforts. Néanmoins nos démarches mûrement réfléchies, fermes, mais sans toutefois fermer la porte, ont permis de constater qu'il était nécessaire d'y parvenir.

En juillet dernier à Kennebunkport, le président Vladimir Poutine a fait une proposition sans précédent sur la défense antimissile. La stabilité stratégique se réduisait auparavant aux ententes entre Moscou et Washington visant à éviter une destruction réciproque. Vladimir Poutine a proposé une approche tout à fait différente, supposant une confiance mutuelle et l'accès total aux renseignements des services secrets que chaque partie recueille en employant de hautes technologies. Cela signifie l'abandon de ses propres stéréotypes et un niveau de partenariat et de coopération jadis inconcevable. Notre président a manifesté la volonté politique de surmonter les séquelles de la mentalité d'antan. Rares sont ceux en Occident qui ont saisi cet aspect.

Nous espérons que cette approche sera prochainement perçue, bien que les chances diminuent au fur-et-à mesure que le temps passe.

Auteur: Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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