Le GLONASS ne vaut pas le GPS (Vremia novosteï)

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MOSCOU, 24 janvier - RIA Novosti. Le premier vice-premier ministre russe Sergueï Ivanov, chargé par le gouvernement du système de navigation par satellite GLONASS, et qui avait vanté ses avantages par rapport à l'américain GPS devant le président, ses collègues du gouvernement ainsi que devant les Russes, a surpris en critiquant vivement l'Agence fédérale spatiale russe et les entreprises du secteur, lit-on jeudi dans le quotidien Vremia novosteï.

Les principales critiques énoncées par le vice-premier ministre témoignent dans l'ensemble de l'inconsistance du système de navigation russe que les dirigeants de Roskosmos (Agence spatiale russe) avaient promis de rendre opérationnel au début de l'année.

Selon Sergueï Ivanov, le problème principal du système GLONASS réside dans son incapacité à fournir l'ensemble des services attendus par les autorités et les clients potentiels. "La structure du groupement orbital ne garantit pas à 100% l'accès aux services du système GLONASS sur le territoire national, et les caractéristiques de précision ne sont pas conformes aux exigences contemporaines", a-t-il déclaré.

Le projet actuel est, en fait, la réanimation du programme de création du système global national de navigation développé par le Groupement science-production Rechetnev (NPO PM) dès les années 80. Le système se positionnait comme la réponse soviétique au GPS et était destiné aussi bien aux usages militaires que civils. Mais les acquis datant de l'époque soviétique n'ont suffi qu'aux militaires et, d'ailleurs, pas pour longtemps. En décembre 1995, la constellation des satellites employés dans ce programme comptait 24 unités, cependant, au fur et à mesure de l'expiration de leur durée de vie, de plus en plus d'appareils ont été retirés du service. Leur remplacement par de nouveaux éléments a été effectué ces derniers temps au ralenti, par conséquent, seulement 16 satellites de positionnement restent actuellement en orbite. Les trois derniers satellites ont été mis en orbite en décembre dernier.

Les représentants de Roskosmos (qui coordonne les travaux concernant le GLONASS) n'ont contredit le premier vice-premier ministre sur aucune des critiques avancées par ce dernier. "Si Sergueï Ivanov l'a dit, alors c'est qu'il en est ainsi", a déclaré le service de presse de l'agence. Cette volonté de laver son linge sale en famille s'explique probablement par l'intention de Roskosmos de demander à l'Etat de nouveaux crédits pour le GLONASS.

Les spécialistes doutent des perspectives commerciales des navigateurs russes. "On ne réinvente pas la roue. A des fins civiles, nous devons utiliser le meilleur de ce qui existe déjà, a déclaré Valeri Gartoung, membre du Comité de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour le budget et les impôts. Il est évident que le GPS est meilleur et moins cher que le GLONASS, c'est pourquoi les perspectives des navigateurs russes sur le marché sont très vagues". Selon lui, l'utilisation du GLONASS n'est justifiée qu'à des fins militaires.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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