Présidentielle russe: Lavrov rejette les "ultimatums" du BIDDH - 2

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Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s'est opposé jeudi aux exigences posées par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) de l'OSCE pour la surveillance de l'élection présidentielle en Russie, les qualifiant "d'ultimatums".
MOSCOU, 7 février - RIA Novosti. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s'est opposé jeudi aux exigences posées par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) de l'OSCE pour la surveillance de l'élection présidentielle en Russie, les qualifiant "d'ultimatums".

Les exigences du BIDDH "sont un ultimatum. Aucun pays qui se respecte n'accepte les ultimatums", a-t-il déclaré lors d'un point de presse.

La Commission électorale centrale a établi un quota de 70 observateurs pour le BIDDH, invités à surveiller l'élection présidentielle du 2 mars prochain, et a fixé leur arrivée aux 27 et 28 février. Le BIDDH a pour sa part demandé à la Russie de pouvoir surveiller la campagne électorale et d'envoyer à cet effet le corps principal de sa mission (50 experts), deux semaines avant le début de l'élection. En cas de refus de Moscou, le bureau menace de boycotter la surveillance de la présidentielle.

Après une série de consultations, Moscou a fait des concessions sur le nombre d'observateurs et le calendrier de leur mission en acceptant d'inviter cinq membres supplémentaires du BIDDH dès mercredi, mais aussi d'accueillir le premier groupe de 20 observateurs le 8 février et les 50 autres le 20 février.

"Il n'existe aucun accord au niveau international sur le calendrier, le nombre et la composition des missions d'observation. Le BIDDH impose ses propres règles", a-t-il affirmé, avant d'évoquer "l'opacité totale" du BIDDH.

"Personne ne comprend pourquoi nous devons faire l'objet de méthodes aussi sévères et, je dirais même, impolies (...), tandis que dans d'autres cas, quand un pays déclare qu'il n'invitera pas d'observateurs internationaux, quels qu'ils soient, le BIDDH réagit autrement, faisant preuve d'une politesse obséquieuse pour convaincre ce pays d'accueillir au moins une dizaine de personnes", a souligné M. Lavrov, évoquant vraisemblablement la Pologne.

M. Lavrov a par ailleurs évoqué la nécessité de réformer l'OSCE en exigeant qu'elle fonctionne sur la base des règles uniques et généralement reconnues.

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