"Nous considérons que le comportement du BIDDH est inacceptable", a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine.
"L'administration du BIDDH a rejeté le compromis (proposé par Moscou) sous forme d'un ultimatum sans fournir d'explications claires pour justifier sa prise de position", a-t-il poursuivi.
"Quand il inspecte d'autres pays membres de l'OSCE, le BIDDH utilise d'autres méthodes, limitant sa mission d'observation à 10-20 observateurs qu'il envoie à une ou deux semaines du scrutin", a rappelé M. Kamynine.
Le diplomate a noté que la Russie insistait depuis longtemps sur une réglementation des procédures d'observation appliquées par le BIDDH.
"L'élaboration au niveau intergouvernemental d'un algorithme pour l'observation des élections dans tous les pays de l'OSCE, fondé sur des règles communes pour tous, permettrait d'éviter des malentendus et des spéculations de toutes sortes", a-t-il souligné.
Le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) et l'Assemblée parlementaire de l'OSCE ont annoncé jeudi leur refus d'envoyer des observateurs en raison de restrictions relatives au nombre d'observateurs et au calendrier de leur mission.
La Commission électorale centrale avait établi un quota de 70 observateurs pour le BIDDH, dont l'arrivée était fixée aux 27 et 28 février. Le BIDDH demandait pour sa part à la Russie de pouvoir surveiller également la campagne électorale. Après une série de consultations, Moscou avait fait des concessions en acceptant d'inviter dès mercredi cinq techniciens du BIDDH supplémentaires, mais aussi d'accueillir un premier groupe de 20 observateurs le 8 février et les 50 autres le 20 février.
