En novembre 2005, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté, sur proposition de la Russie, la résolution faisant du 27 janvier la "Journée internationale de la mémoire des victimes de l'Holocauste". "Ce jour-là, l'Armée rouge a libéré Auschwitz, le camp de mort nazi le plus terrible. A ce jour, 24 pays du monde, dont la Grande-Bretagne, la Suède, l'Allemagne et les Etats-Unis, ont proclamé le 27 janvier journée nationale de l'Holocauste", rappelle la résolution du congrès.
Pourtant, en Russie, cette journée est toujours absente de la liste des dates mémorables et dans les manuels scolaires d'histoire. "Les manuels font l'impasse sur le rôle de notre pays dans la libération d'Auschwitz, de Majdanek et dans le sauvetage de centaines de milliers de Juifs de Hongrie", soulignent les délégués du congrès qui s'est ouvert lundi à Moscou.
"Décréter une journée nationale de commémoration des victimes de l'Holocauste et des soldats libérateurs (...) rappellera au monde que c'est la lutte héroïque des peuples de notre pays qui a arrêté l'Holocauste et apporté la Victoire. Le Congrès propose au président, au gouvernement et à l'opinion publique russe d'appuyer cette initiative", stipule une résolution du congrès.
A la conférence de presse donnée après l'ouverture du forum, le Grand rabbin de Russie, Berl Lazar, a déclaré que la journée du 27 janvier "est un témoignage non seulement sur l'Holocauste mais également sur le rôle de l'Armée rouge qui fut décisif dans la Seconde guerre mondiale et dans la libération du monde contre le nazisme". Alexandre Boroda, président de la Fédération, a estimé de son côté que la commémoration de cette date est nécessaire pour "focaliser l'attention sur l'égalité entre les hommes" et "étouffer dans l'oeuf les haines réciproques".