"Nous ne pouvons ignorer aucune rencontre internationale visant à évoquer nos problèmes, et tout laisse à penser que les rencontres à venir, en particulier celle de Moscou, poseront les bases d'un règlement réel du conflit sur l'ensemble des axes du processus de paix au Proche-Orient", a déclaré Fayçal al-Miqdad, commentant une proposition de la Russie, désireuse d'organiser au printemps ou au début de l'été 2008 un sommet international au plus haut niveau, dans la foulée de la conférence d'Annapolis (Etats-Unis) en novembre 2007, qui a permis la reprise du processus de paix.
Cette proposition bénéficie d'un soutien croissant au sein des pays arabes.
Le diplomate a fait remarquer que la Syrie avait participé à la rencontre d'Annapolis pour plusieurs raisons, notamment en vertu des efforts déployés par Damas afin de promouvoir la paix dans la région, mais que le thème le plus important était celui des hauteurs du Golan.
Selon lui, la Syrie a négocié avec cinq gouvernements israéliens successifs, sans qu'un traité de paix ne soit signé malgré des accords trouvés sur de nombreux points.
Les pourparlers israélo-syriens ont été rompus en 2000 à la suite du statu quo décrété lors des négociations sur le plateau du Golan. Occupées par Israël en 1967, les hauteurs du Golan sont contrôlées depuis 1974 par une force de maintien de la paix de l'ONU. La Syrie, qui prône la reprise des négociations avec Israël sans préalable, insiste sur l'application des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l'ONU qui prévoient le retrait complet des troupes israéliennes de tous les territoires arabes occupés par Israël, dont les hauteurs du Golan.
Pour Damas, la restitution du Golan est une condition à la signature du traité de paix, tandis que l'Etat hébreu exige que la Syrie cesse de soutenir le mouvement palestinien Hamas et le Hezbollah libanais.
