Moscou: la Gay Pride se heurte à un nouveau refus des autorités

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Les autorités russes empêcheront toute action non-autorisée en faveur des minorités sexuelles au cours du pont du premier mai, lit-on dans un communiqué du service de presse de la mairie et du gouvernement moscovites.
MOSCOU, 24 avril - RIA Novosti. Les autorités russes empêcheront toute action non-autorisée en faveur des minorités sexuelles au cours du pont du premier mai, lit-on dans un communiqué du service de presse de la mairie et du gouvernement moscovites.

"Les autorités de la capitale ne tolèreront pas la tenue à Moscou d'actions non-autorisées en faveur des minorités sexuelles, les 1er et 2 mai prochains", indique le document.

Depuis plusieurs années, les représentants des minorités sexuelles (homosexuels et transsexuels) revendiquent le droit d'organiser une parade à l'instar de celles qui ont lieu dans le monde entier, mais se heurtent à chaque fois à un refus catégorique des autorités.

De la même façon que les années précédentes, les autorités réprimeront sans ménagement ni compromis toute tentative de rassemblement des militants de la cause homosexuelle, "car l'écrasante majorité de la société russe ne tolère pas le mode de vie des gays et leur philosophie", indique le communiqué.

"Il est étonnant et indignant que les gays aient choisi le jour de la fête du travail afin de mener leur action. Alors que des manifestations de grande ampleur parcourront la capitale, les gays ont à dessein choisi cette date afin d'introduire une dissonance et gâcher cette fête historique", annonce le service de presse, qui estime que les homosexuels et transsexuels tentent, par le biais de la Gay Pride, d'imposer leur mode de vie à la société russe.

Nikolaï Alekseïev, l'organisateur de la Gay Pride de Moscou, a déclaré qu'il traînerait les autorités russes devant la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg, arguant que "l'organisation de manifestations publiques est un droit constitutionnel, et que les autorités moscovites ne peuvent pas interdire de mettre en place des rassemblements pacifiques".

Le 27 mai 2006, une centaine de personnes avaient été violemment interpellées par la police et des dizaines de militants homosexuels avaient été agressés par des skinheads dans la capitale russe, où un rassemblement s'était tenu malgré les interdictions.

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