Gorbatchev: impossible de faire confiance aux Américains (journal)

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Il est impossible d'accorder du crédit aux promesses des dirigeants américains, a confié le dernier président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev dans une interview publiée mercredi par le journal britannique Daily Telegraph.
MOSCOU, 7 mai - RIA Novosti. Il est impossible d'accorder du crédit aux promesses des dirigeants américains, a confié le dernier président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev dans une interview publiée mercredi par le journal britannique Daily Telegraph.

"Les Américains avaient promis que l'OTAN ne s'étendrait pas au-delà des frontières de l'Allemagne après la Guerre froide. Résultat, la moitié des Etats d'Europe centrale et orientale sont désormais membres de l'Alliance, et l'on se demande bien ce que sont devenues ces promesses. Cela prouve qu'on ne peut pas leur faire confiance", a déclaré M. Gorbatchev au cours d'un séjour à Paris.

"Les Etats-Unis ne supportent aucun Etat agissant de manière indépendante. Chaque président américain souhaite la guerre", estime le père de la Perestroïka, qui a adopté à la fin des années 1980 différentes mesures destinées à améliorer les relations russo-américaines.

"Nous disposions de dix ans, après la fin de la Guerre froide, afin d'édifier un nouvel ordre mondial, et nous les avons gaspillés, sans aucun résultat", a-t-il fait remarquer.

M. Gorbatchev a dénoncé le caractère "infondé" des déclarations de dirigeants américains qui accusent Moscou d'entretenir une rhétorique agressive entraînant dernièrement une dégradation des relations avec l'Occident, Washington étant responsable de l'augmentation de la tension dans le monde.

"Le problème, ce n'est pas la Russie. La Russie n'a pas d'ennemis, et n'a pas l'intention d'entrer en guerre contre les Etats-Unis ou contre qui que ce soit. On a parfois l'impression que Washington souhaite guerroyer avec la Terre entière", a déclaré l'ancien président de l'URSS, en référence aux déclarations du chef du Pentagone Robert Gates, qui a mentionné la menace présentée "par le cheminement incertain de la Chine et de la Russie".

M. Gorbatchev a qualifié l'éventuel déploiement en Europe orientale d'éléments du bouclier antimissile (ABM) américain de "démarche dangereuse", qui "relance à un niveau inédit la course aux armements".

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