"La situation des dserens à la frontière est tragique. Plus de 30.000 bêtes affaiblies et déshydratées se pressent vers la frontière et tentent de sauter par-dessus la haie russe, afin d'atteindre les lacs de Toreï", a indiqué M. Borodine, ajoutant que 3.000 antilopes avaient d'ores et déjà été accueillies dans le parc.
Selon lui, les dserens, menacés de disparition, se ruent sur les barbelés et se blessent, ce qui a poussé le personnel masculin du parc à entreprendre des mesures de sauvetage.
"Les employés soulèvent les barbelés afin de laisser passer les dserens et soignent les animaux blessés", a-t-il précisé.
Les membres de la réserve ont équipé 35 abreuvoirs, et creusé des fosses afin d'enterrer les animaux morts.
Selon M. Borodine, le parc a informé de la situation les administrations territoriales des territoires frontaliers, les services vétérinaires, l'administration de Transbaïkalie et le Rosprirodnadzor, le Service fédéral de contrôle de l'exploitation des ressources naturelles.
"Nous avons besoin de moyens sans tarder. Toutes les ressources du parc ont été utilisées, et nous manquons d'argent ne serait-ce que pour acheter de l'essence", a-t-il poursuivi, ajoutant que WWF et l'administration régionale avaient promis de fournir des fonds.