Les deux présidents ont élaboré le 12 août, lors de négociations au Kremlin, un accord en six points destiné à mettre un terme au conflit russo-géorgien. Le plan prévoit en outre "l'engagement de ne pas recourir à la force", la fin de toutes les opérations militaires, la garantie "d'un accès libre à l'aide humanitaire" et le retrait des troupes russes "derrière les lignes antérieures au déclenchement des hostilités". Le sixième point prévoit "l'ouverture de discussions internationales" sur le "statut futur" des provinces séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, dont l'indépendance a été reconnue le 26 août par Moscou.
MM. Medvedev et Sarkozy ont en outre examiné les accords complémentaires destinés à assurer à l'avenir la sécurité dans les zones limitrophes des deux républiques, poursuit le service de presse.
Le président russe a exposé la position de principe de la Russie concernant la nécessité d'une résolution rapide des questions ayant trait à la sécurité en Ossétie du Sud et en Abkhazie, et a réaffirmé sa disposition à poursuivre les contacts, en suggérant notamment l'organisation une rencontre à Moscou avec le président français.
L'armée géorgienne est intervenue dans la nuit du 7 au 8 août dernier en Ossétie du Sud pilonnant Tskhinvali, la capitale. Les tirs géorgiens ont fait des centaines de morts. Pour protéger les civils dont la plupart se sont vus attribuer des passeports russes, Moscou a riposté par une opération militaire de grande envergure visant à "contraindre la Géorgie à la paix", avant de retirer ses troupes, le 22 août, sur les positions antérieures au conflit.
Le président russe Dmitri Medvedev a signé le 26 août les décrets reconnaissant l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud par rapport à Tbilissi.