La Russie se dotera d'ici 2020 d'un système unifié de défense aérienne et spatiale (Gazeta)

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MOSCOU, 29 septembre - RIA Novosti. Le chef suprême des armées russes Dmitri Medvedev, intervenant vendredi lors d'une réunion des commandants des régions militaires à Orenbourg, a rendu publiques les principales directions de développement des Forces armées d'ici à 2020, note lundi le quotidien Gazeta.

Mais le président n'a fait que glisser sur la principale nouveauté: un système unifié de défense aérienne et spatiale, capable de protéger le pays contre une attaque de missiles ou terroriste, devrait être mis en place en Russie d'ici douze ans.

L'Etat-major général des Forces armées a perçu la déclaration du chef suprême des armées comme le début d'un processus d'adhésion des Troupes spatiales, représentant actuellement une arme à part entière, à la structure de défense antiaérienne, faisant partie de l'armée de l'air. Il n'est pas exclu qu'une structure indépendante soit créée sur la base des Troupes spatiales et du système de défense antiaérienne et que l'armée de l'air soit dissoute.

"Il est davantage probable que le système de défense antimissile de Moscou constitue une structure séparée, mise en liaison avec les troupes radiotechniques et les troupes de défense sol-air puis transformée en une formation importante avec des éléments déployés au Sud, en Extrême-Orient et dans d'autres régions du pays", a estimé l'un des responsables du ministère de la Défense.

L'ancien chef d'Etat-major principal des Troupes de missiles stratégiques Viktor Essine a expliqué qu'à la différence des Etats-Unis, la Russie n'avait pas la possibilité de déployer des éléments de son système antimissile en dehors de son territoire. "Même si l'on considérait Cuba ou le Venezuela comme d'éventuels emplacements pour les antimissiles russes, ceux-ci seraient incapables d'atteindre les pas de tir situés dans le Nord des Etats-Unis. Pour y parvenir, il faudrait construire des installations antimissiles au Kamtchatka et à Sakhaline", a-t-il précisé.

Selon M. Essine, il est très onéreux et inefficace de couvrir l'ensemble du territoire russe d'éléments du système antimissile. Il suffirait, en revanche, d'équiper les grandes villes, les centres industriels du pays et les endroits où sont basées les forces nucléaires stratégiques antimissiles. "Ni le budget national ni le Fonds de stabilisation ne suffiront pour assurer une protection à cent pour cent, a relevé l'expert. Il nous importe de montrer à l'adversaire potentiel que nous sommes prêts à nous défendre et que nous sommes capables de riposter, quel que soit le scénario des événements qui se déroulent. C'est une dissuasion stratégique que nous cherchons à développer".

"La Russie occupe une position ferme, selon laquelle il ne faut pas militariser l'espace et mettre en orbite des systèmes d'armes. Tant que les Etats-Unis ne le feront pas, la Russie n'enverra pas d'armes dans l'espace", a souligné le spécialiste.

Dans le même temps, il a fait savoir que la Russie possédait suffisamment de technologies lui permettant de mettre en orbite des armes de destruction puissantes dans des délais très courts.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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