Russie - Etats-Unis: enfin une chance d'enterrer la guerre froide (Izvestia)

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MOSCOU, 10 novembre - RIA Novosti. La Russie aura des raisons d'espérer beaucoup des nouveaux dirigeants de Washington, s'il y a effectivement un renouvellement parmi eux, lit-on lundi dans le quotidien Izvestia.

L'entourage de Barack Obama comprend toutefois assez de personnalités qui s'opposent à toute percée dans les relations avec la Russie. Et l'héritage de George W. Bush, de l'ABM américain en Europe au soutien sans faille au régime de Saakachvili, est loin d'inspirer confiance. On ne sait rien non plus de ce que sera l'attitude de la nouvelle administration envers le problème de l'Ukraine, qui reste une question-clé pour la Russie.

Les actions brusques et irréfléchies de "l'équipe" Bush, telles que la campagne militaire ayant mené au bourbier irakien, lui ont mis les Européens à dos et ont contribué dans une certaine mesure à rapprocher l'Europe de la Russie. Aujourd'hui, l'Europe pourrait découvrir une autre "idole", offrant un "deuxième souffle" aux relations transatlantiques, probablement au détriment des rapports avec la Russie. Le président russe Dmitri Medvedev a proposé un modèle de triple coopération Russie - UE - Etats-Unis, et c'est la ligne de conduite la plus raisonnable pour le pays dans cette nouvelle situation. Si Moscou propose à ses partenaires un ordre du jour positif, en montrant une certaine force, sans menace, de la fermeté, sans d'obstination, une protection des ses intérêts, sans porter atteinte à ceux des autres, le pays sera en mesure d'empêcher la prédominance des accents antirusses dans le nouveau dialogue américano-européen.

Barack Obama pourrait suivre deux voies: soit "arrêter la Russie" et la transformer aux yeux des Américains en un nouvel "empire du mal", auquel il faut manifestement résister, soit obtenir un tournant dans la confiance entre les deux grands pays et entrer dans l'histoire, en enterrant définitivement la guerre froide. Quelle ligne va triompher? Cela dépend non seulement de celui qu'Obama choisira d'écouter dans son entourage, mais aussi de la Russie. Le pays a une chance historique, et ce serait faire preuve de négligence que de ne pas en profiter.

Par Konstantin Kossatchev, président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe).

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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