"Sa Sainteté était un homme à la stature nationale, et mondiale, dont la grande activité s'étendait bien au-delà de nos frontières. En déposant des couronnes de fleurs au pied de son cercueil, nous lui apportons la plus précieuse des couronnes: notre prière sincère et pieuse, notre engagement à poursuivre sur le même chemin, sans jamais déchaîner les conflits et la haine, sans tenter d'établir le pouvoir par la force, mais en apportant notre coeur aux hommes", a déclaré le successeur provisoire du patriarche devant un parterre de personnalités venues assister à l'office, parmi lesquelles le président russe Dmitri Medvedev et le premier ministre russe Vladimir Poutine.
Selon le métropolite, Alexis II, élu 15e primat de l'église orthodoxe russe il y a 18 ans, a hérité d'une église affaiblie par les décennies de persécutions et de répressions de l'époque soviétique.
"Tel un homme malade, longtemps alité et auquel on propose un jour de se lever, notre église était bien faible en se relevant", a rappelé le successeur pressenti d'Alexis à la tête de l'église orthodoxe russe.
Au cours de cette période, a poursuivi Cyrille, la Russie a fait face à de nombreux défis historiques. "La faible église russe se devait de répondre à ces défis, de ne pas perdre son peuple, et de l'aider à trouver la foi", a-t-il indiqué.
"Toute sa vie a été remplie de bonnes oeuvres, et les bonnes actions sont une porte vers Dieu. Quand nous faisons une bonne action, c'est Dieu qui oeuvre à travers nos mains", a-t-il conclu.
Après plus de dix-huit ans de règne à la tête de l'Eglise orthodoxe russe, Alexis II, 79 ans, s'est éteint vendredi dans sa résidence de campagne de Peredelkino, au sud-ouest de Moscou. Il sera inhumé le 9 décembre dans la chapelle de l'Annonciation, à l'intérieur de la cathédrale de l'Epiphanie de Moscou.
