Les manifestations, qui se dérouleront à Moscou et à Saint-Pétersbourg mais ont pour foyers principaux l'Extrême-Orient et le littoral pacifique russes, ont pour but de faire revenir le gouvernement russe sur sa décision protectionniste contestée, visant à doubler les taxes d'importation sur les véhicules particuliers et tripler celles sur les camions.
A Sakhaline, Vladivostok et Irkoutsk, les manifestations se dérouleront sans l'autorisation des autorités, comme cela a déjà été le cas le week-end dernier. A Vladivostok, où le marché des voitures japonaises d'occasion est très développé, une action massive protestation avait tourné à l'émeute et les manifestants avaient bloqué les principales artères de la ville.
Le premier ministre russe Vladimir Poutine a reconnu que la décision touchait de près les intérêts des habitants de l'Extrême-Orient, qui paient les voitures russes deux à trois fois plus cher que ceux de la partie européenne de la Russie, cette différence étant selon lui liée aux frais de transport.
Le chef du gouvernement a donc ordonné d'annuler les frais de transport ferroviaire des voitures russes vers l'Extrême-Orient, en promettant de puiser dans le budget afin de dédommager les Chemins de fer de Russie.
Dans la capitale russe, où une manifestation a été autorisée, plus de 1.200 policiers ont été déployés afin d'éviter les débordements.
Dans le Primorié (littoral pacifique russe), malgré les affrontements du week-end passé, les manifestants se préparent à de nouvelles actions, et pourraient de nouveau paralyser la circulation à Vladivostok.