Russie: la vente des terrains aux étrangers restera-t-elle lettre morte? (Kommersant)

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MOSCOU, 22 avril - RIA Novosti. Les Finlandais ont demandé à Dmitri Medvedev, par le biais de leur présidente Tarja Halonen, de leur permettre d'acheter des terrains dans les zones frontalières russes, lit-on mercredi dans le quotidien Kommersant.

Le président russe a promis de "chercher un moyen" de résoudre cette question. Les députés de la Douma (chambre basse du parlement russe) indiquent qu'il est possible de régler ce problème, mais qu'il faut s'abstenir.

La norme interdisant l'acquisition par les étrangers de terrains dans les régions frontalières a été incluse au Code foncier en 2000 afin d'attirer les voix du KPRF, un parti puissant à l'époque.

"On peut renoncer à cette interdiction au moins aux frontières avec les pays européens", a déclaré hier à Kommersant Viktor Pleskatchevski, président du Comité de la Douma pour la propriété. "Qui plus est, nous avons beaucoup de terres non exploitées, notamment dans les zones frontalières. Les nouveaux propriétaires laboureront la terre et payeront des taxes, ce qui est avantageux pour l'Etat. Nous sommes prêts à apporter rapidement des amendements appropriés à la législation, mais il faut agir en tout cas avec prudence", souligne-t-il.

"On ignore s'il est possible de modifier le Code foncier afin d'y introduire une norme concernant la vente des terrains aux étrangers exclusivement dans une région donnée", rétorque le député Konstantin Zatouline. "Permettre aux Finlandais d'acheter des terres en Carélie, c'est la même chose que laisser les Japonais acquérir des terrains dans les Kouriles", estime le parlementaire. "On peut vendre les terres des Kouriles aux Japonais, celles de Kaliningrad - aux Allemands et celles à proximité de la frontière chinoise - aux Chinois. Ces derniers tentent de s'emparer des terres russes par tous les moyens: de l'affermage au recours à hommes de paille", indique-t-il.

Le président du Comité de la Douma pour les affaires internationales Konstantin Kossatchev affirme pour sa part que la vente des terres frontalières pourrait se solder par la perte de ces terrains, car "il est possible sous certaines conditions de rattacher un territoire frontalier à un autre Etat".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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