Russie: il y a un an, Dmitri Medvedev entrait en fonction

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Il y a un an, Dmitri Medvedev prenait ses fonctions au terme de sa cérémonie d'investiture. La presse russe dresse un bilan sans concessions de la première année au pouvoir du troisième président russe, en mentionnant aussi bien les progrès réalisés que des erreurs évidentes.
MOSCOU, 7 mai - RIA Novosti. Il y a un an, Dmitri Medvedev prenait ses fonctions au terme de sa cérémonie d'investiture. La presse russe dresse un bilan sans concessions de la première année au pouvoir du troisième président russe, en mentionnant aussi bien les progrès réalisés que des erreurs évidentes.

Les journaux insistent sur la multiplication récente des signaux annonciateurs d'une "libéralisation" de la vie politique russe: à leur nombre, les contacts toujours plus nombreux entre M.Medvedev et les représentants de la société civile, la libération anticipée ou sous caution de personnes condamnées dans l'affaire Ioukos, la nomination du libéral Nikita Belykh au poste de gouverneur d'une région russe, et même l'absence de tentatives visant à annuler la candidature d'un autre opposant, Boris Nemtsov, au poste de maire de Sotchi.

Les Russes sont toutefois convaincus que le pouvoir est partagé à part égale entre M. Medvedev et le premier ministre Vladimir Poutine. Medvedev se serait d'ailleurs engagé à ne pas "toucher" à l'équipe de son prédécesseur, affirme le quotidien d'affaires Kommersant.

Vremia Novosteï écrit pour sa part que le président sacrifie même une partie de ses prérogatives au nom de l'efficacité du tandem dirigeant Medvedev-Poutine. Selon le journal, cela peut être perçu aussi bien comme un credo personnel que comme une solution imposée.

L'édifice bâti par Medvedev et Poutine empêche de départager les succès et erreurs de l'un et de l'autre. Les débats se poursuivent sur la question de savoir qui a "pressé le bouton" du conflit en Ossétie du Sud en août 2008, et qui s'est décidé, et dans quel but, à amender la Constitution pour allonger le mandat présidentiel et la législature parlementaire.

Selon Vremia Novosteï, la minimisation des conséquences des conflits avec la Géorgie et l'Ukraine a constitué une erreur flagrante du pouvoir. Vainqueur de deux "guerres" (en Ossétie du Sud contre la Géorgie en août 2008 et du conflit gazier avec Kiev en janvier 2009), Moscou a essuyé une défaite cuisante sur le front de la guerre d'information. Aussi bien le président que le premier ministre, convaincus de la justesse de les actions de la Russie, ne s'attendaient de toute évidence pas à une réaction internationale nettement négative.

Entretemps, Dmitri Medvedev recherche énergiquement son propre style politique. Pour l'instant, les réalisations les plus notables se sont produites dans le domaine des technologies informatiques. Sur le site du Kremlin, le président a désormais son blog vidéo, et une communauté Medvedev a vu le jour dans Livejournal, rappelle le Kommersant.

L'année écoulée depuis l'entrée en fonction du président Medvedev n'a pas nui à sa cote de popularité qui était de 68% en avril 2009, selon un sondage mené par Levada-Centre, estime le journal. En mars 2008, le chef de l'Etat avait reçu les suffrages de 70,2% des électeurs ayant pris part au scrutin présidentiel.

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