Russie-UE: le bon voisinage illusoire dans un avenir proche (Vedomosti / Vremia novosteï)

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MOSCOU, 22 mai - RIA Novosti. Vieilles voisines, la Russie et l'UE sont parfaitement conscientes de leur interdépendance, mais n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord sur des règles acceptables de cohabitation, lit-on vendredi dans les quotidiens Vedomosti et Vremia novosteï.

Les réunions organisées deux fois par an n'aboutissent à rien, ne faisant que fixer un nombre croissant des prétentions réciproques. Le poids des anciens problèmes pèse sur tout le monde, mais personne n'a d'idée visant afin d'y mettre un terme. Pourtant, les parties sont incontournables l'une pour l'autre.

Les sujets essentiels de la vaine discussion tenue au sommet de Khabarovsk sont la crise financière, le nouvel accord énergétique et la nouvelle architecture de sécurité européenne.

Il ne faut pas cependant s'attendre à un échange fructueux d'expérience anticrise: étant plus ou moins similaire à Moscou et à Bruxelles, cette dernière reste loin d'être encourageante. De plus, les mesures anticrises étaient encore récemment examinées au cours du sommet du G20.

Le projet de Moscou concernant une nouvelle architecture de sécurité européenne reste encore trop flou, c'est pourquoi l'examen de cette question se réduira probablement à une discussion sur le conflit russo-géorgien, sur lequel les positions de la Russie et de l'Union européenne s'opposent. Moscou considère le programme "Partenariat oriental" de l'UE comme une offensive politique de l'Europe dans la zone "canonique" d'influence russe et il est donc difficile de s'imaginer dans ce domaine une initiative allant outre les griefs diplomatiques et les réponses diplomatiques à ces reproches.

Qui plus est, les observateurs font remarquer que la partie russe met tout en oeuvre pour montrer aux hôtes européens le renforcement d'un autre vecteur de sa politique extérieure: le sommet a lieu en Extrême-Orient, à la frontière russo-chinoise.

Une véritable pierre d'achoppement des relations des parties constitue naturellement la question de la coopération énergétique. Le principal opérateur russe dans ce domaine - Gazprom - souhaite sincèrement approvisionner l'Europe en gaz, mais à son propre prix de monopole. Pour sa part, l'Europe souhaite sincèrement acheter le gaz de Gazprom à un prix formé par la concurrence sur le marché.

Dans ce cas-là, quel avenir pour les sommets? Il vaut mieux probablement revoir le format des relations. D'habitude, si les parties n'arrivent pas à se mettre d'accord sur des questions globales, elles se mettent à résoudre des problèmes moins importants, en éliminant successivement l'amas des prétentions mutuelles.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

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