START: Moscou et Washington peinent à s'accorder sur l'ampleur de la réduction (Kommersant)

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MOSCOU, 3 juillet - RIA Novosti. Les présidents russe et américain, Dmitri Medvedev et Barack Obama, envisagent de signer lundi un accord-cadre, qui constituera le fondement d'un nouveau traité sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs, rapporte ce vendredi le quotidien Kommersant.

Ce document devrait être le principal résultat du sommet. Moscou et Washington ne sont cependant toujours pas d'accord sur le niveau de réduction des charges nucléaires et des vecteurs. Si ces contradictions ne sont pas éliminées d'ici le 6 juillet, les négociations se solderont par un texte général ne comportant aucune obligation.

Selon Kommersant, la partie américaine insiste pour que soient inclus dans l'accord-cadre les chiffres concrets (concernant aussi bien les charges nucléaires déployées que les vecteurs stratégiques), qui devront figurer ensuite dans le nouveau traité. Washington propose d'instaurer un plafond de 1.500-1.600 charges et de 1.100 vecteurs. Cela permettrait à Barack Obama d'annoncer la réalisation d'un des plus importants objectifs de sa politique extérieure.

Le président Medvedev et le commandant des Troupes des missiles stratégiques, le général Nikolaï Solovtsov, avaient déclaré, précédemment, que Moscou était prêt à accepter des mesures radicales - une réduction des charges nucléaires à 1.500 unités et une diminution substantielle du nombre des vecteurs. Mais, à la veille de la visite d'Obama, des divergences sont apparues à ce sujet entre les Etats-Unis et la Russie.

Selon différentes sources, ces contradictions résident, pour l'essentiel, dans le fait que les militaires russes ont changé d'avis. Premièrement, ils refusent désormais de ramener le nombre de charges en dessous de 1.700 unités. En second lieu, Moscou établit un lien entre les accords à venir sur le traité START et les projets américains de déployer des éléments du système ABM en Europe.

Qui plus est, la Russie exige que le nouveau traité START stipule une réduction des armements stratégiques conventionnels, ce à quoi Washington s'opposera. Enfin, comme l'a déclaré à Kommersant Viktor Essine, ancien chef d'Etat-major des Troupes des missiles stratégiques, les deux parties sont en désaccord sur le nombre des vecteurs. "Le plafond de 1.100 vecteurs stratégiques, voulu par les Américains, représente la quasi-totalité de ce dont ils disposent. Alors que notre président a fait part de sa volonté de réduire de plusieurs fois le nombre des vecteurs, pour atteindre 500 à 600 unités. Et là, aucun compromis n'est possible, car les Etats-Unis refusent une limitation aussi importante. C'est l'une des principales divergences", a expliqué Viktor Essine.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

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