Les nanotechnologies: nouvel instrument dans la stratégie de puissance de la Russie (médias)

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Le président Dmitri Medvedev a formulé un nouvel objectif ambitieux pour la Russie : devenir un des leaders mondiaux de la nanoindustrie qui doit devenir un des puissants secteurs de l'économie, lit-on mercredi dans le quotidien Gazeta.Ru

MOSCOU, 7 octobre - RIA Novosti. Le président Dmitri Medvedev a formulé un nouvel objectif ambitieux pour la Russie : devenir un des leaders mondiaux de la nanoindustrie qui doit devenir un des puissants secteurs de l'économie, lit-on mercredi dans le quotidien Gazeta.Ru

Le chef de l'Etat a annoncé que 318 milliards de roubles (7,2 milliards d'euros) seraient puisés dans le budget pour le développement de la corporation publique Rosnano. En réponse, Anatoli Tchoubaïs nommé à la tête de cette société publique a promis de rendre les nanotechnologies rentables. Les experts y objectent en estimant que, sans facilités fiscales, les nanoprojets ne seront pas rentables.

Selon le président, le marché des produits fabriqués avec emploi des nanotechnologies se chiffre à environ 250 milliards de dollars et cet indice atteindra d'ici à 2015, "selon différentes estimations, 2000 à 3000 milliards de dollars", prévoit Medvedev, en indiquant que ce marché est comparable à celui des matières énergétiques. Selon les calculs du président, à l'horizon de 2015, le chiffre d'affaires des ventes de la nanoindustrie russe doit atteindre 900 milliards de roubles. D'après le plan de Dmitri Medvedev, un quart des ventes sera destiné à l'exportation. Les autorités ont soutenu la proposition de la corporation publique d'émettre des obligations Rosnano pour 182 milliards de roubles (4,1 milliards d'euros). Sberbank doit donner des sommes supplémentaires : des lignes de crédit d'environ 45 milliards de roubles (environ un milliard d'euros) sont à l'étude.

Les experts doutent du réalisme des objectifs posés par le chef de l'Etat. "Seul un secteur ayant déjà des acquis peut devenir leader, estime le député à la Douma (chambre basse du parlement russe), leader du mouvement "Développement de l'entreprise privée" Ivan Gratchev. J'ai étudié attentivement les cotations pour nanotechnologies et je peux constater que la Russie ne figure même pas parmi les dix premiers pays dans ce domaine". A son avis, le changement de la situation en cinq ans, c'est du domaine de la fiction.

D'ailleurs, la Russie n'a pas le choix. Sans investir dans les nanotechnologies, elle risque d'être une "puissance de l'âge de pierre" et ne pourra pas "maintenir sa capacité de défense", estime l'expert de Finam Management, Dmitri Baranov. Selon Ivan Gratchev, les autorités ont trouvé un moyen inconvenable de soutenir le secteur. "Seules les facilités fiscales massives accordées aux entreprises innovantes peuvent être un moyen efficace de soutenir ce secteur", dit-il. Selon le député, les investissements directs dans le secteur des hautes technologies sont peu efficaces. "Leur rendement est d'environ 1%".

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

 

 

 

 

 

 

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