MOSCOU, 1er mars - RIA Novosti. Le satellite de télécommunications arabe Arabsat 4A, lancé le 28 février depuis le cosmodrome de Baïkonour n'a pas pu être placé sur l'orbite prévue. Les tentatives entreprises depuis pour le faire fonctionner ont échoué. Selon une source impliquée dans le lancement, le satellite semble bel et bien perdu.
"Il est peu probable que l'on puisse faire quelque chose. En tant que satellite de télécommunications, Arabsat 4A sera certainement classé "perdu".
Un représentant de Roskosmos interrogé par RIA Novosti a déclaré de son côté que la défaillance s'était produite au moment de la deuxième mise en marche des propulseurs du booster Briz-M produit par le Centre Khrounitchev.
Le booster Briz-M a pour mission de rendre plus précise la mise sur orbite des satellites emportés par le lanceur lourd Proton. Il est doté d'un propulseur principal à carburant liquide 14D30 et peut être mis en marche plusieurs fois. Ses moteurs de faible poussée, à carburant liquide eux aussi, servent également à orienter et à stabiliser le vol du module emportant le satellite.
Arabsat 4A est un satellite de télécommunications civil qui avait été commandé à la société européenne Astrium par la corporation ARABSAT (Arabie saoudite). Il devait fournir des services de télévision numérique et de téléphonie dans des pays du Proche-Orient, d'Europe et d'Asie.
En 1976, des Etats arabes avaient conclu un accord concernant la mise en place du système de télécommunications satellitaires ARABSAT. Ce document signé par les ministres des Télécommunications de 21 Etats arabes avait institué l'Organisation arabe des communications par satellite.
Seuls les Etats de la Ligue arabe peuvent en être membres.
Le contrat portant sur le lancement avait été signé par ARABSAT avec l'entreprise russo-américaine International Launch Services regroupant le Centre spatial russe Khrounitchev et la corporation américaine Lockheed Martin.
Le lanceur Proton-M et le booster Briz-M ont été conçus au centre Khrounitchev sur commande de l'Agence spatiale russe Roskosmos. Le tir du satellite Arabsat 4A avait été financé par des sources extrabudgétaires.
