Mars, l'autre Spoutnik de la Russie? (Nezavissimaïa gazeta)

S'abonner
MOSCOU, 4 octobre - RIA Novosti. Il y a 50 ans, le 4 octobre 1957, la Russie mettait le premier satellite artificiel sur l'orbite de la Terre. Les avancées soviétiques dans le domaine spatial avaient assuré un nouveau statut mondial à l'URSS et porté un coup dur au prestige et à l'influence des Etats-Unis tant aux yeux des autres nations qu'aux yeux des Américains.

Malheureusement, depuis le lancement du premier satellite artificiel de la Terre, le rôle des grandioses projets spatiaux en tant que moyen principal d'assurer l'essor de la science et de la technique de l'URSS/Russie et de raffermir le prestige international du pays a été peu à peu oublié. Le Programme spatial fédéral pour 2006-2015 a été l'apothéose des recherches spatiales.

Le projet de nouveau programme spatial pour 2020-2040 en voie de préparation par Roskosmos (Agence fédérale spatiale russe) vise probablement à assurer, pour l'essentiel, une existence tranquille aux fonctionnaires concernés par l'espace, au lieu de faire renaître le potentiel technologique de la Russie et de lui rendre son statut de puissance mondiale. Sinon, comment expliquer le fait que l'Académie des sciences de Russie n'ait pas été invitée à participer à l'élaboration de ce programme?

Par exemple, selon l'académicien Lev Zeleni, directeur de l'Institut de recherche spatiale (IKI), il serait possible de résoudre les problèmes de l'énergie thermonucléaire sur l'orbite circumterrestre, il suffit pour cela d'utiliser des microsatellites. Ils permettront d'étudier la magnétosphère de la Terre, proche, par ses caractéristiques physiques, du "piège" magnétique qu'il faut créer pour maintenir le plasma dans les réacteurs thermonucléaires.

Seule l'exploration de l'espace "lointain" peut assurer l'essor qualitatif et quantitatif de l'activité spatiale. Les représentants de l'Agence fédérale spatiale ont maintes fois évoqué la possibilité pour la Russie d'effectuer un vol vers la Lune, mais ce ne serait que la répétition des programmes américains. Il est peu probable que cela puisse être conforme aux intérêts de la Russie à long terme dans les domaines politique, scientifique et technique.

La préparation d'un vol habité vers Mars a commencé au début des années 1970 en Russie. La variante orbitale de survol de cette planète prévoit l'utilisation maximale aussi bien des possibilités de l'équipage que des appareils sans pilotes qui l'accompagneront. Elle peut être réalisée en 12 à 14 ans et son financement demanderait un peu plus d'un milliard de dollars par an. Ce projet, de même que le lancement du premier satellite il y a 50 ans, est capable de porter le potentiel technologique de la Russie et son statut international à un niveau qualité nouveau.

Auteur: Iouri Karach, expert.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала