Un buffet de gastronomie moléculaire sera offert aux invités pendant la cérémonie d'inauguration du Grand Collisionneur de Hadrons (LHC) programmée pour le 21 octobre, a annoncé mercredi l'Organisation européenne pour la Recherche Nucléaire (CERN).
"Au programme de la cérémonie d'inauguration, des expositions et un nouveau concert audiovisuel ORIGINS (...) qui sera interprété par l'Orchestre de Suisse Romande dirigé par Carolyn Kuan. Ensuite les chefs cuisiniers Ettore Bocchia et Ferran Adria présenteront un buffet de gastronomie moléculaire", lit-on dans un communiqué de presse du CERN.
La cérémonie se déroulera comme prévu malgré la panne du collisionneur survenue le 19 septembre dernier. "Les employés du CERN et leurs collègues du monde entier ont accueilli les récents événements avec professionnalisme et détermination. Un changement du calendrier est sans doute décevant, mais plusieurs semaines n'ont pas d'importance pour un projet réalisé depuis deux décennies", a indiqué le directeur général du CERN Robert Aymar.
Le 19 septembre, une connexion entre deux aimants supraconducteurs - sans résistance au passage du courant électrique, fonctionnant à une température de -271,3°C - a lâché alors que les techniciens procédaient à un test sur le circuit électrique du collisionneur pour une énergie à 5 TeV. L'incident a provoqué une fuite importante d'hélium liquide utilisé pour refroidir les aimants du LHC. Les premières investigations ont confirmé que la cause la plus probable était la fonte d'une connexion électrique entre deux aimants en raison du fort courant électrique.
Fin septembre, les dirigeants du CERN ont annoncé que le collisionneur serait lentement réchauffé jusqu'à la température ambiante pour les travaux de réparation qui devraient durer trois semaines. Ensuite, le LHC sera de nouveau refroidi à une température proche du zéro absolu. Ces procédures prendront environ deux mois, mais à la mi-novembre, le collisionneur sera arrêté pour l'hiver.
Le Grand collisionneur de hadrons est placé dans un tunnel circulaire de 27 km construit à 100 m sous terre, à la frontière franco-suisse, pour le précédent accélérateur du CERN, le Grand collisionneur électron-positron. Des physiciens, techniciens et ingénieurs de plus de 80 pays, dont la Russie, participent à sa création.
