"Même pendant les années où la superficie des glaces arctiques est restée stable voire a augmenté, l'épaisseur et le volume de la chape de glace ont continué de se contracter, rendant la glace encore plus vulnérable à la fonte qui se poursuivait", explique le responsable de l'étude, Ron Kwok, du Laboratoire de propulsion de la NASA.
Le chercheur et ses collègues de la NASA et de l'Université de l'Etat de Washington ont analysé les données fournies par ICESat qui a scruté le bassin arctique de 2003 à 2008.
D'ordinaire la glace saisonnière atteint une épaisseur de 1,8 m tandis que celle de la glace pluriannuelle est de 2,7 m en moyenne.
Pourtant, ces dernières années la glace arctique n'est pas parvenue à compenser les pertes occasionnées par la fonte d'été.
Les résultats ont montré que durant cette période, l'épaisseur moyenne de la glace arctique s'est amincie de 17,8 cm par an, soit 67 cm en quatre hivers. Entretemps, la superficie des glaces pluriannuelles s'est réduite de 42% depuis 2005, à 1,54 million de km carrés.
Si en 2003 la glace pluriannuelle représentait 62% et la glace saisonnière 38% du total des glaces du bassin, le rapport s'est inversé en 2008 (32% seulement pour la pluriannuelle et 68% pour la pour la mince glace saisonnière).
Les auteurs estiment que la réduction en volume de la glace dans l'Arctique s'explique par le réchauffement et des anomalies dans la circulation des glaces qui ont activement "déserté" le bassin entre 2005 et 2007.