Le réchauffement climatique menace le delta du Nil (experts)

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Le delta du Nil, l'un des plus vieux greniers du monde qui nourrit une grande partie des 80 millions d'Egyptiens, risque de disparaître prochainement suite au réchauffement planétaire, lit-on dans une étude réalisée à la demande du gouvernement égyptien et publiée jeudi dans les médias du pays.

Le delta du Nil, l'un des plus vieux greniers du monde qui nourrit une grande partie des 80 millions d'Egyptiens, risque de disparaître prochainement suite au réchauffement planétaire, lit-on dans une étude réalisée à la demande du gouvernement égyptien et publiée jeudi dans les médias du pays.

"Ces 100 dernières années, le niveau de la Méditerranée a augmenté de 20 cm, inondant une partie de la terre ferme", constatent les auteurs de l'étude.

Ils estiment que ce processus a déjà provoqué la perte de centaines d'hectares de terres fertiles et de milliers d'emplois.

"Les gens quittent la campagne pour s'installer dans les villes ou cherchent à rétablir la fertilité des sols à l'aide de moyens très onéreux", souligne le document.

Selon les experts, à défaut de prévenir le réchauffement climatique sur la planète, le niveau de la Méditerranée montera de 30 cm d'ici 2025 et inondera près de 200 km2 de terre ferme dans le delta du Nil. Ce facteur constitue une menace sérieuse pour la sécurité alimentaire de l'Egypte et risque de faire apparaître plus de 500.000 "réfugiés climatiques".

Pour l'Egypte, "cette évolution des événements équivaudrait à une catastrophe caractérisée par une forte pénurie de denrées alimentaires. Le nombre de réfugiés climatiques pourrait atteindre sept millions de personnes d'ici la fin du siècle", mettent en garde les auteurs du rapport.

Plusieurs projets ont été conçus en Egypte pour contrer ce danger. L'un d'entre eux - qui consiste à construire un mur séparant la mer de la terre ferme et à relever le sol de deux mètres - a été présenté au gouvernement du pays en 2007. Or, il nécessite des ressources financières énormes.

L'Egypte n'est responsable que de 0,6% des émissions totales de substances nocives dans l'atmosphère, rappellent les autorités du pays, persuadées que le réchauffement climatique plonge ses racines dans l'irresponsabilité des Etats industrialisés.

D'après Le Caire, ces Etats doivent nécessairement prendre part au financement des projets écologiques de ce genre.

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