La science et les technologies russes au jour le jour

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Anticorrosion/ Nucléaire/ Médecine/ Transport

Une technologie sans égale de protection anticorrosion

Une technologie inédite de protection contre la corrosion des objets métalliques a été élaborée en Russie, rapporte le site strf.ru.

Une technologie sans égale au monde de protection anticorrosion des objets et constructions métalliques a été mise au point par des chercheurs russes. Elle a été présentée lors de la Foire technique pétersbourgeoise, qui s'est tenue en mars dans la capitale du Nord de la Russie.

Présentée pour la première fois au public, la technologie russe innovante AlumEcoTekh permet, indiquent les spécialistes, d'élever sensiblement la sûreté anticorrosion et de multiplier de 7 à 15 fois, selon les conditions d'exploitation, la durée d'utilisation des objets métalliques, y compris ceux se trouvant dans des milieux agressifs.

Selon Evgueni Chakhpazov, directeur de l'Institut central de recherche de la sidérurgie Bardine, "sa propreté écologique et son prix de revient considérablement plus bas, comparativement aux méthodes existantes, de l'aluminiage des objets et constructions en acier, sont des éléments importants de cette technologie russe prometteuse".

Les spécialistes de la compagnie d'innovation moscovite YurpromConsulting, détentrice des droits de ce "produit-miracle", assurent que les économies que pourrait réaliser la seule branche métallurgique russe grâce à l'introduction de cette technologie d'aluminiage des objets en acier pourraient atteindre 150 milliards de roubles par an. Ce chiffre impressionnant s'explique, selon leurs calculs, par l'importante diminution obtenue des pertes dues à la corrosion, qui représentent chaque année 30% du volume du métal produit en Russie. Cette nouvelle technologie est d'ores et déjà protégée par des brevets russes et étrangers.

 
Un "piège" pour l'uranium des réacteurs nucléaires

Une installation permettant de "piéger" les produits de fission de l'uranium en cas d'accident a été mise au point par des chercheurs russes. Il s'agit d'une technologie sans équivalent au monde, précise le site nkj.ru.

L'installation en question consiste en un "piège" pour les éléments en fusion, créé dans le puits se trouvant sous le réacteur nucléaire. Une construction de ce type est en cours d'implantation sous le réacteur N°1 AES-2006 de la centrale Leningradskaïa -2 (LAES-2).

Leonid Reznikov, directeur de la compagnie d'ingénierie SPbAEP, de Saint-Pétersbourg, qui est le concepteur et le maître-d'oeuvre du projet de centrale nucléaire LAES-2 (la nouvelle centrale nucléaire proche de Saint-Pétersbourg), a précisé à la rédaction de la revue Nauka i jizn que ces équipements novateurs ont été conçus par un collectif de chercheurs et d'ingénieurs de Moscou et de Saint-Pétersbourg.

Cette installation avait été implantée, pour la première fois au monde, sur un réacteur de la centrale de Taiwan, en Chine, selon un projet russe de cette même compagnie SPbAEP. Les meilleurs experts mondiaux ont confirmé que la centrale de Taiwan est à ce jour l'une des centrales les plus sûres et les plus sécurisées au monde.

Leonid Reznikov a expliqué que ce "piège à fusion" se présente sous la forme d'une construction conique métallique d'un poids total de plus de 800 tonnes, qui se trouve au fond du puits du réacteur nucléaire. Dans le "piège" du réacteur N°1 de la centrale LAES-2, il s'agit d'un double corps, le premier ayant une paroi épaisse de 60 mm et le second de 30 mm.

L'espace entre les deux parois est occupé par une matière spéciale, appelée "la sacrifiée" ou bien encore GOJA (abréviation des mots russes signifiant Granulés d'oxyde de fer + d'oxyde d'aluminium). En cas d'accident grave, si les systèmes de protection du réacteur viennent à s'avérer inopérants, il se produit une fusion locale de la paroi interne du corps: les granulés entrent alors en interaction avec l'élément en fusion, créant ainsi une barrière de protection additionnelle, évitant la fusion du corps extérieur. Cela exclut donc que des produits de la fission du combustible nucléaire pénètrent dans la partie de la centrale où circule l'homme. Par ailleurs, il est prévu dans la construction du "piège", pour les réacteurs de la centrale LAES-2, un refroidissement par un système totalement passif (libre). Des "pièges" du même type équiperont les réacteurs AES-2006 édifiés actuellement en Russie.

Le projet de construction de la centrale LAES-2 s'inscrit dans le programme à long terme de la société Rosatom pour la période 2009-2015. La puissance électrique de chacun des réacteurs, de type VVER, est fixée à 1 198 MW, leur durée de vie prévue étant de 50 ans. La mise en service du premier réacteur de la centrale LAES-2 devrait intervenir en 2013, et celle du réacteur N°2 en 2016.

 
Biosenseur moléculaire pour affections cancéreuses

Une technologie permettant, par le biais d'un biosenseur (*), de déceler des affections oncologiques à un stade précoce a été mise au point par des chercheurs russes, rapporte le site strf.ru.

Des chercheurs de l'Institut de biologie chimique et de médecine fondamentale de la Section sibérienne de l'Académie des sciences russe ont élaboré une technologie de biosenseur moléculaire permettant de déceler des affections cancéreuses à un stade précoce. Cette technique permet également de détecter des anomalies génétiques intra-utérines chez le foetus pendant la grossesse.

Ce biosenseur, explique-t-on à la Section sibérienne de l'ASR, se présente sous la forme d'un tamis en silicium. Les microcanaux qui le traversent sont disposés dans un certain ordre et possèdent des formes données. Cela permet de trier les cellules transformées par le cancer, car elles sont plus grosses que les cellules saines. Si une telle cellule, inhabituelle, est présente dans le sang humain, on peut, grâce au biosenseur, l'intercepter et l'analyser ensuite.

"Cette technologie est très importante pour créer des moyens de diagnostic à un stade très précoce des affections oncologiques, explique l'un de ses concepteurs, Dmitri Pychny, directeur adjoint de l'Institut, en charge du travail scientifique. Dès les premiers soupçons, on pourra procéder à un test de présence d'éléments cellulaires rares dans le sang du patient et diagnostiquer des affections aux stades les plus précoces de leur développement ou de leur passage en phase métastatique. Une thérapie précoce pourra alors être mise en oeuvre."

Selon le chercheur, cette technologie "est très utile également pour un diagnostic non invasif du foetus - il sera possible, sans aucune intrusion en son sein, de déterminer aux niveaux génétique et moléculaire-génétique la présence de cellules rares. Cette possibilité qui s'offre à nous est exceptionnelle."

(*) Un biosenseur, rappelle en substance le site wikipedia.fr, est un dispositif détecteur semi-biologique associant trois éléments: l'échantillon à étudier, un élément capteur et un élément électronique.

 
"Soucoupes volantes" à Oulianovsk

Un programme de construction de "soucoupes volantes" va être lancé à Oulianovsk (sur la Volga). Il s'agit en fait d'aérostats destinés au transport et qui auront la forme de soucoupes volantes, rapporte les sites strf.ru et rian.ru.

Un programme, s'étalant sur plusieurs années, de construction de "soucoupes volantes" a été approuvé par le gouvernement de la région d'Oulianovsk. Ce programme ciblé prévoit, plus précisément, au niveau local, "la création pour 2010-2014 d'appareils volants aérostatiques à lest thermique" (abréviation russe: ATLA), autrement dit de dirigeables.

Un accord a été signé à la fin de l'année dernière entre les sociétés Lokomosky et Bedford Group pour la construction de ces "soucoupes volantes". Le contrat se monte à 1,8 milliard de roubles.

La réalisation du projet  permettra de créer un moyen de transport universel fondamentalement nouveau. L'exploitation de ce type d'appareils ne sera pas tributaire des saisons et des conditions climatiques. L'aérostat sera capable de transporter une lourde charge (60 tonnes), pour une faible dépense de carburant, la distance et la durée pouvant être quasiment illimitées. Il ne nécessitera pas la présence d'aérodromes ni d'infrastructures au sol complexes, explique le ministre de l'Economie de la région d'Oulianovsk, Oleg Amous.

Ce projet avait été présenté lors de la réunion du bureau du Conseil d'Etat qui s'était tenu à Oulianovsk en novembre 2009, sous la présidence de Dmitri Medvedev.

Selon les spécialistes du ministère de l'Economie de la région, la réalisation de ce projet de création de l'ATLA intéresse les militaires, les sauveteurs, le secteur de la construction et du génie civil, les médecins. C'est la raison pour laquelle prendront une part active à ce projet diverses sociétés et organisations scientifiques et de production. Les concepteurs du projet espèrent bien recevoir également le soutien des organes exécutifs du pouvoir.

La réalisation du projet nécessitera plus de 2,7 milliards de roubles. Elle générera la création de quelque 800 emplois et permettra de faire rentrer annuellement 120 millions de roubles d'impôts supplémentaires. Au total, ce projet devrait permettre d'injecter 5,5 milliards de roubles dans l'économie nationale.

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