La chaleur anormale et des incendies naturels qui font rage en Russie européenne et dans l'Oural n'ont eu d'influence ni sur la situation dans l'Arctique, ni sur l'état de la glace éternelle (permafrost), a annoncé mardi à RIA Novosti Nikolaï Adamovitch de l'Institut de recherche sur l'Arctique et l'Antarctique.
"Répandue sur le territoire de la Russie de façon inégale, la chaleur anormale n'a eu aucune influence sur l'Arctique. La canicule s'est installée en Russie européenne, dans l'Extrême-Orient russe et dans le sud du pays. Quant à la zone qui longe l'Arctique, les températures y sont inférieures aux normes, il y fait plus froid que d'habitude. Ainsi, il n'y aura aucun impact sur le permafrost", a indiqué M. Adamovitch.
La fonte de la glace éternelle des suites du réchauffement climatique constitue une importante menace pour la Russie: ce phénomène risque de démolir des immeubles, des routes et des tuyauteries de la zone polaire russe et d'émettre dans l'atmosphère une énorme dose de méthane, gaz à effet de serre des centaines de fois plus puissant que le CO2, ce qui accélérera le processus du dérèglement climatique.
Selon le spécialiste, la fumée émise par les feux de forêts ne constitue pas un danger pour les régions arctiques.
"En plus la fumée n'a pas atteint et n'atteindra pas l'Arctique", a-t-il souligné.
La circulation de l'atmosphère au-dessus de l'Europe fonctionne de sorte que les masses d'air circulent uniquement de l'ouest vers l'est. Ainsi la fumée qui enveloppe des régions de la Russie centrale ne peut se déplacer ni vers le nord, ni vers l'ouest, a expliqué le chercheur avant de conclure qu'on ne s'attendait pas cette année à une diminution de la surface de la banquise arctique.
