Un détecteur d'antimatière envoyé en orbite en 2011 (CERN)

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L'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) a annoncé mercredi à Genève avoir envoyé un détecteur d'antimatière, le spectromètre magnétique Alpha (AMS), aux Etats-Unis d'où il partira vers la Station spatiale internationale (ISS) en 2011.

L'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) a annoncé mercredi à Genève avoir envoyé un détecteur d'antimatière, le spectromètre magnétique Alpha (AMS), aux Etats-Unis d'où il partira vers la Station spatiale internationale (ISS) en 2011.

"Ce départ du CERN réjouit toute la collaboration AMS, car il marque un tournant pour notre expérience. Nous nous rapprochons du lancement de la navette spatiale et du moment où notre détecteur sera finalement installé à bord de l'ISS", explique le professeur Samuel Ting, prix Nobel et porte-parole de l'expérience.

Le spectromètre a été transporté mardi soir à l'aéroport international de Genève. Le 26 août, il quittera la Suisse à bord d'un avion de transport militaire américain Galaxy à destination du Centre spatial Kennedy en Floride.

D'un poids de 7 tonnes, le spectromètre AMS "étudiera l'antimatière et la matière noire (…), l'origine et la structure de l'Univers, directement depuis l'espace. La recherche de la matière noire et de l'antimatière sont ses principaux objectifs dans le cadre d'un programme complémentaire à celui du Grand collisionneur de hadrons (LHC)", lit-on dans un communiqué de presse du CERN.

En février dernier, le détecteur AMS a déjà subi plusieurs tests au Centre européen de technologie spatiale (ESTEC) à Noordwijk, en Norvège, qui ont permis de déterminer son aptitude à être envoyé dans l'espace.

Ensuite il a été ramené en Suisse pour les dernières modifications. Les spécialistes du CERN ont remplacé l'aimant supraconducteur de l'AMS par l'aimant permanent du prototype AMS-01, qui avait déjà effectué un vol dans l'espace en 1998 (à bord de la station Mir-ndlr.). L'aimant supraconducteur ne pourra fonctionner que pendant trois ans en orbite du fait de l'impossibilité de le réapprovisionner en hélium liquide à bord de la station spatiale. "Au contraire, l'aimant permanent permettra à l'expérience de fonctionner tout au long du vol de l'ISS", selon le communiqué.

"Une fois arrivé au Centre spatial Kennedy, AMS sera installé dans une chambre propre pour y subir encore quelques tests. Quelques semaines plus tard, le détecteur sera transporté sur la navette spatiale qui emmènera le détecteur AMS dans l'espace, fin février 2011", lors de son dernier vol, lit-on dans le document.

Les données recueillies par l'AMS dans l'espace seront transmises à la NASA, au CERN et aux centres de recherches régionaux.

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