La fusée porteuse nipponne H-2A a orbitalisé dans la nuit du 17 au 18 mai quatre satellites, rapporte l'agence de presse Kyodo se référant à l'Agence japonaise d'exportation spatiale, JAXA, et au groupe Mitsubishi.
Tiré depuis le cosmodrome de Tanegashima (sud du Japon), le lanceur a mis avec succès sur orbite Shizuku, premier satellite du projet d'observation des changements environnementaux GCOM (Global Change Observation Mission). L'engin est destiné à étudier le cycle de l'eau sur Terre.
En outre, la fusée a orbitalisé le satellite multi-usage sud-coréen Ariran-3 et deux petits stellites nippons.
Selon les experts, la mise sur orbite réussie d'un engin étranger permettra d'augmenter la confiance envers la technique spatiale japonaise, torpillée par deux échecs enregistrés à la fin des années 1990 et en 2003. Suite à ces deux tirs ratés, les Etats-Unis ont annulé le contrat en vertu duquel le Japon devait envoyer dans l'espace plusieurs engins américains. Depuis, le Japon a enchaîné 15 missions successives réussies.
Un autre facteur qui freine l'essor de la technique japonaise sur le marché international est la cherté des tirs de fusées nippones. Le prix d'un tir d'une fusée de type H-2A s'élève à quelque 120 millions de dollars, ce qui est 20 à 30% plus cher que le tir d'un lanceur analogue de conception étrangère.
