Un test de compatibilité du couple au milieu des étoiles (médias)

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Le premier touriste spatial, Dennis Tito, a proposé d'envoyer sur Mars un vaisseau habité par un couple en 2018. Le cosmonaute russe Gueorgui Gretchko répond que les psychologues devront "signer avec leur sang" pour que ces gens ne se brouillent pas pendant 500 jours, a écrit jeudi le quotidien Izvestia.

Le premier touriste spatial, Dennis Tito, a proposé d'envoyer sur Mars un vaisseau habité par un couple en 2018. Le cosmonaute russe Gueorgui Gretchko répond que les psychologues devront "signer avec leur sang" pour que ces gens ne se brouillent pas pendant 500 jours, a écrit jeudi le quotidien Izvestia.

"Il faut mener des tests psychologiques de compatibilité. Lorsque l'on constitue l'équipage, les psychologues travaillent d'abord avec chaque cosmonaute à part puis en couple pour voir s’ils se conviennent, explique Gueorgui Gretchko. Avant tout, le couple doit être compatible pour un an et demi. Dans un tel vol, le plus difficile est l'absence de ce qui entourait l'homme sur terre : théâtres, livres, voyages. Le second cosmonaute est destiné à remplacer tout cela pour le premier. Il existe des couples qui vivent ensemble pendant 50 ans et s'aident mutuellement. D'autres, au contraire, se poussent au suicide".

"Je suis opposé à la participation des femmes au vol spatial. Je pense que c'est un travail assez difficile. Je pourrais accepter la participation d'une femme s'il existait des choses que la femme faisait mieux que l'homme. Par exemple, une femme fera avec davantage de précision un travail scrupuleux et ennuyant. Mais je suis opposé à la participation d'une femme à un vol si durable", souligne Gueorgui Gretchko.
"En 96 jours d’expédition avec Iouri Romanenko, nous n'avons connu aucun conflit. On pourrait également envisager théoriquement le voyage d'un couple qui a vécu ensemble pendant 10 ans et vivra encore 50 ans main dans la main, " estime le cosmonaute.

"En parlant du vol d'un couple ou simplement d'un équipage homme-femme, beaucoup s'interrogent : est-il possible d'accoucher d'un enfant dans l'espace ? Je suis persuadé que c'est impossible. Un couple sans médecin pourrait difficilement aller au bout de cette procédure et, qui plus est, continuer le vol ensuite. On ignore comment naitrait un enfant en apesanteur, remarque le cosmonaute. Par exemple, les Américains avait fait participer une femme à un vol spatial. La première question qui lui a été posée sur terre était de savoir si l'équipage avait conçu un enfant en vol. Ils ont plaisanté en disant avoir travaillé pendant des "factions" différentes et n'en avaient pas eu la possibilité."

"Cependant je suis perplexe, car si techniquement et financièrement ce vol est possible un danger demeure jusqu'à présent. Il existe divers rayonnements dans l'espace – solaire, interstellaire, stellaire, supernova, etc. Un vaisseau classique est fait d'aluminium fin, qui ne protège pas contre ces rayonnements. Il est impossible de construire un vaisseau en plomb afin de se protéger des radiations qui pourraient provoquer des maladies voire de la mort. Il est possible de construire un refuge où l'équipage se protégerait en cas de rayonnement dangereux, par exemple en plomb. Mais durant ces 501 jours le plomb lui-même commencera à réémettre des radiations. Il est mortellement dangereux de partir pour un vol aussi long.

L’Inspiration Mars Foundation a annoncé vouloir envoyer sur le vaisseau Dragon deux personnes pour un vol sur Mars sans atterrissage. Le décollage est prévu le 5 janvier 2018, et le retour le 21 mai 2019.

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