Alexis II prône l'éducation religieuse face à la menace du terrorisme et de l'extrémisme

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MOSCOU, 7 septembre - RIA Novosti. Le patriarche Alexis II, primat de l'Eglise orthodoxe russe, a une nouvelle fois vanté jeudi les mérites de l'éducation religieuse pour prévenir l'extrémisme et le terrorisme.

"L'Eglise orthodoxe russe a déclaré à maintes reprises que seule l'éducation religieuse, traditionnelle pour chaque peuple, est capable de prévenir la diffusion des idées radicales pseudoreligieuses", a-t-il affirmé dans un message adressé aux délégués d'une conférence internationale sur le thème "Dialogue interculturel et coopération interreligieuse", qui s'est ouverte jeudi à Nijni Novgorod, sur la Volga.

Rappelant que le forum s'inscrivait dans le cadre de la présidence russe au Comité des ministres du Conseil de l'Europe, le patriarche s'est félicité que cette présidence accorde une large place au dialogue interculturel et à la coopération interreligieuse.

Alexis II a cité le document final adopté par le Sommet mondial des dirigeants religieux qui s'était tenu en juillet à Moscou proclamant que l'éradication de l'extrémisme et du terrorisme passait nécessairement par "l'enseignement et l'éducation morale".

"Le potentiel de la religion en matière de rétablissement de la paix est sous-exploité", a-t-il noté, ce dont témoigne la recommandation 1720 "Education et religion" adoptée en 2005 par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Cette recommandation constate, entre autres, que "la connaissance des religions est en train de se perdre" et que les médias font preuve d'une "regrettable méconnaissance des religions".

"Aujourd'hui, on peut affirmer avec certitude que l'exercice des droits de l'homme dépourvus de leur base morale peut non seulement diviser les Etats, mais aussi atomiser n'importe quelle société. C'est la raison pour laquelle l'exercice des droits de la personne ne garantit la paix et l'unité que s'il s'appuie sur les valeurs spirituelles et ethniques", a estimé Alexis II.

Le patriarche s'est dit convaincu de l'impossibilité de chasser la foi, inhérente à la conscience humaine, de la vie sociale. Mais les motifs religieux peuvent être "non seulement un facteur de paix, mais aussi une arme entre les mains de fanatiques". "La société et l'Etat doivent saisir cette opportunité, faute de quoi elle sera récupérée par ceux qui ne dédaignent aucun moyen pour parvenir à leurs basses fins", a souligné le dirigeant orthodoxe.

"J'espère que les dernières initiatives du Conseil de l'Europe ayant trait au développement d'un dialogue constructif entre les communautés religieuses contribueront à ce que la religion demeure un facteur de paix et poussera les gens à "agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité", ce à quoi appelle la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948", a résumé Alexis II.

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